Le CAC40 a fortement accéléré à la hausse au cours de la dernière demi-heure, dans le sillage d'un baril qui reprend +10% sur de nouvelles rumeurs concernant une possible réduction de la production pétrolière.
Lorsque le CAC40 a réussi à déborder les 3.965, des rachats de découvert se sont enclenchés et une envolée de +30Pts s'est matérialisée en un gros quart d'heure.
L'indice en termine sur un gain de +2,5% alors que la hausse moyenne des 8 premières heures de la séance s'établit autour de +1,5% et cela permet à la perte hebdomadaire de retomber sous le seuil psychologique des 5% (à 4,90%).
Le volume du jour dépasse les 4,8MdsE mais c'est loin de refléter une vague massive de rachats à bon compte.
Les opérateurs n'ont pas voulu partir trop chargés en positions 'short' mais difficile de se mettre 'long' à la veille de ce weekend: c'est un peu du pile ou face vu le risque de voir les places asiatiques s'ajuster brutalement à la baisse lundi matin (surtout les bourses chinoises après une semaine de fermeture)... et Wall Street sera fermé lundi (attention à l'étroitesse des volumes qui peut exacerber la volatilité).

Parmi les éléments positifs du jour, le baril explose de +11% vers 29,25$ sur le NYMEX et soutient les valeurs pétrolières (et notamment Total qui gagne +7,6%).
Chez nos voisins, Londres a repris +3%, Francfort +2,45% et Milan +4,7% (après quasiment -6% la veille): la volatilité demeure donc intense et s'avère peu propice à des investissements sereins.

Wall Street qui avait rouvert en hausse de +0,9% a accéléré la cadence entre 17H et 17H30 (avant de plafonner un peu) pour les mêmes raisons avec +1,4% sur le 'S&P' et le Dow Jones, +1,1% pour le Nasdaq.

La toile de fond 'macro' ne semble pas jouer un grand rôle: les chiffres US du jour alternent le bon et le moins bon.
Les ventes de détail progressent de +0,2% (comme au mois de décembre (après révision) et de +0,6% hors auto.

En ce qui concerne l'indice de confiance des consommateurs du Michigan, c'est plutôt décevant : il ressort à 90,7 en estimation préliminaire, en recul de 1,3 point par rapport à l'estimation finale de janvier (92Pts) alors que le consensus tablait en moyenne sur 92,7.
Les prix à l'importation ont sans surprise chuté de -1,1% en janvier et de -0,2% hors énergie.

En zone Euro, la croissance est ressortie comme prévu à +0,3% au 3ème trimestre, ce qui valide l'objectif d'une hausse de +1,5% du PIB dans l'Eurozone en 2015.
La production industrielle a en revanche reculé de 1% dans la zone euro en décembre comparé à novembre

La bourse de Francfort a surtout bénéficié de l'annonce du rachat de 4,5MdsE de ses propres obligations par Deutsche Bank (+12%) puis dans le sillage des bons résultats de Commerzbank, qui flambe de 18% sur le Dax.

Le point d'activité encourageant effectué par Commerzbank déclenche toute une série de rachats à bon compte au sein du secteur, ce qui profite à BNP Paribas (+5,9%), Crédit Agricole +4,5%) mais assez peu à Société Générale, dont le titre ne reprend que 3,4% après avoir dévissé de 12,6% hier (soit -11,5% hebdo).

Publicis (+3,7%) continue pour sa part de surfer sur ses comptes annuels, tandis que L'Oréal (+2,4%) ne flambe pas malgré des comptes 2015 de qualité.
Outre la hausse de +7% de Total, le redressement du baril soutient également Technip et Vallourec (+5 à +5,6%).
Lanterne rouge du SBF 120, Ubisoft (-9,15%) accuse en revanche le coup sur fond de chiffre d'affaires du troisième trimestre inférieur à la prévision du management et d'abaissement des perspectives annuelles.

Après son dévissage de -14,5% lié à une profitabilité dégradée, Korian lâche 5,9% supplémentaires et chute de -22% sur la semaine... une contreperformance rare -on peut même parler de mini-krach- pour une valeur classée 'défensive' et unanimement recommandée comme valeur de 'fond de portefeuille'.

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