Le CAC40 limite son repli à -0,65% (contre -0,7% pour l'Euro-Stoxx50) et se positionne au-dessus des 4.400 (à 4.406,6) : cette journée a été marquée par une nouvelle contraction des volumes avec moins de 1,5MdsE échangés à 17H29 et 1,93MdsE en clôture.

Paris a limité la casse car le repli dépassait -1,2% en début de matinée grâce à Wall Street qui était attendu en léger repli et qui parvenait à préserver l'équilibre et même à faire une incursion dans le vert (les scores s'étageant entre -0,1% pour le Dow Jones et +0,1% sur le Nasdaq).

Les indices US semblent bien partis pour aligner une 34ème séance de quasi stagnation consécutive et il devrait en être ainsi jusqu'au discours de Janet Yellen demain à Jackson Hole.

Un des ses bras droit, Robert Kaplan, le patron de la FED de Dallas (plutôt classé 'faucon') vient de s'exprimer depuis Jackson Hole: il estime que les fondamentaux s'améliorent -notamment du côté de l'emploi- et que la FED doit commencer à 'considérer le scénario d'une nouvelle hausse de taux', mais sans s'avancer sur le délai de réflexion nécessaire ni la date d'un resserrement monétaire.

Le repli initial des places européennes qui avait atteint -1,2% s'expliquait par un indice Ifo trahissant une sévère dégradation du climat des affaires en Allemagne au mois d'août (à 106,2 contre 108,3 en juillet, et les anticipations sont encore plus négatives).

La publication à 14H30 d'un rebond de +4,4% des commandes de biens durables aux USA (au lieu de +3,4% attendu en juillet) n'a provoqué aucune réaction positive, et en fait, pas de réaction du tout (pas plus que le recul du chômage hebdo (-1.000 à 261.000).

Pour en revenir à la conjoncture en Allemagne, si l'Ifo évoque un simple 'marasme estival', les équipes de Capital Economics estiment, elles, que ces chiffres montrent que la conjoncture a peu de chance de se redresser d'ici à la fin de l'année Outre-Rhin.

En France, le climat des affaires en France est quasi stable en août qui perd un point et se situe à son niveau d'avril dernier (101), légèrement au-dessus de son niveau moyen de long terme (100), le baromètre industriel se contracte lui de -2Pts.

Les valeurs du secteur 'produits de base' et de l'automobile (-2,1% sur Peugeot et Valeo) sont pour l'instant les principales victimes de ce regain d'aversion pour le risque.

A noter que les valeurs biotechnologiques sont elles aussi largement attaquées après avoir déjà subi de lourds dégagements hier à la Bourse de New York. Genfit cède ainsi -2,8% tandis que DBV Technologies et Innate Pharma perdent 2,5%.
Vallourec et CGG fermaient la marche avec -4% et -3% respectivement, Maurel et Prom reste suspendu jusqu'à ce vendredi matin dans l'attente d'un communiqué.

Orange (+0,5%) a démenti les informations de presse faisant état, une fois de plus, d'un rapprochement partiel avec Vivendi. Challenges évoquait un projet d'accord comprenant des prises de participations de l'opérateur télécom historique français dans Canal + et Telecom Italia, au côté de Vivendi.

Le ministère de l'Environnement a démenti les informations rapportées hier par le Financial Times (FT) selon lesquelles la 'commission Royal', instituée en France à la suite du scandale de 'dieselgate' de Volkswagen, aurait omis des éléments négatifs pour Renault.

Eiffage (-0,7%) a annoncé l'acquisition de la société de construction et de promotion immobilière belge Chris Vuylsteke, basée dans la ville flamande de Meulebeke. Créée en 1969, la cible emploie 160 personnes pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 45 millions d'euros.


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