Le CAC40 (-0,13% à 4.853,4) a nettement limité son repli au cours des 15 dernières minutes de la séance.
Un plancher a été testé à 4.827 en milieu de matinée, le CAC40 remontant ensuite vers 4.840 (-0,4%) et n'en bougeant plus durant près de 7 heures.
Malgré le sursaut final la Bourse de Paris reste ancrée en territoire négatif, pour la 3ème séance consécutive alors que la majorité des places européennes terminent dans le vert avec un Euro-Stoxx50 qui rebondit de +0,3% à 3.294.
Chez nos voisins, les scores sont assez disparates (Londres et Francfort gagnent +0,4% et +0,5%, Milan +0,3%, Madrid et Bruxelles -0,1%).

Les indices boursiers ont peu (ou pas du tout) réagi à la publication à 14H30 du 'CPI' américain (+0,3%) qui fait apparaître une hausse de +2,1% des prix à la consommation en 2016, et même +2,2% hors 'variables volatiles' (énergie et alimentation notamment), dont +0,2% en décembre.

La production industrielle des Etats-Unis affiche +0,8% en décembre, selon la dernière enquête mensuelle de la FED (après -0,7% en novembre).

Dans le détail: la production manufacturière demeure faible (hausse de +0,2%), la production minière stagne, les 'services aux collectivités (eau/énergie) ont grimpé de 6,6%.
Le plus encourageant, c'est la hausse de 0,6Pt du taux d'utilisation des capacités industrielles, à 75,5%

Les prix à la consommation dans l'euro-zone en décembre (publiés ce matin) sont ressortis en hausse de +1,1%( dont +0,5% en décembre): c'est encore loin des +2% visés par la BCE mais l'Allemagne est en avance avec +1,7% en décembre (mais seulement +0,5% en rythme annuel).

A Wall Street, l'entame se séance n'est pas enthousiasmante et le Dow Jones cède entre -0,1 et -0,2% tandis que le Nasdaq affiche symétriquement +0,1 à +0,2%.
NB: pas d'accélération haussière sur les indices US entre 17H15 et 17H35 pour justifier l'embellie sur les places européennes, ce serait même plutôt l'inverse.

'On a quand même l'impression que le moral des marchés s'est quelque peu assombri dernièrement et que l'aversion au risque est en train de faire son retour', prévient un opérateur.

Certains analystes techniques font même remarquer qu'une incursion sous les 4.833 points pourrait signifier une fragilisation de la tendance haussière et une remise en cause du scénario d'une sortie 'par le haut' en direction des 5.000 points.

Dans l'immédiat, les opérateurs doivent digérer le discours de la Premier ministre britannique Theresa May, qui a notamment promis un droit de regard du Parlement sur les modalités du Brexit.

Sur le marché des changes, l'euro recule de 0,3% face au dollar à 1,0680, tandis que le baril de 'WTI' chute de -1 sur le NYMEX, à 52$.

Enfin, s'agissant des valeurs, Citigroup annonce une hausse de 7% de ses profits (à 3,57Mds$) et Goldman Sachs (-1,5%) publie une forte hausse de ses profits à 2,15Mds$ (soit 5,08$ par titre contre 4,82$ attendu), dopés par les revenus de trading sur les taux fixes et le FOREX (+78% à 2Mds$).

A Paris, EDF (+3,3%) domine le SBF 120. La filiale RTE de l'électricien s'est voulue rassurante, certifiant que la France disposerait mercredi des ressources électriques suffisantes pour faire face à la vague de froid actuelle.
Au sein du CAC40, les défensives Klépierre Pernod Ricard dominent le classement avec +1,5 et +1,1% respectivement.
La baisse du CAC a été accentuée par les replis de CapGemini -1,5%, AXA -1,9%, Technip-FMC -1,6%.

Sanofi (+0,5%) a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) du Suliqua, son nouveau traitement du diabète de type 2, de la part de la Commission européenne; les pourparlers entre Areva et le groupe chinois CNNC -qui souhaite obtenir une part significative du capital- achoppent sur des questions de gouvernance.

Pierre et vacances (+4,6%) a annoncé une hausse de 8,9% de son chiffre d'affaires à 290,9MnsE. Virbac (-0,9%), N°1 français de la santé animale a publié mardi un chiffre d'affaires annuel de 872MnsE, en hausse de +2,3% (+4,5% hors effets de change).


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