La Bourse de Paris réduit sensiblement ses pertes et ne cède plus que -1,3% (à 4.385) contre -2% dès les premiers échanges. Ceci réduit la perte hebdomadaire à environ -2%.

Le CAC40 s'est enfoncé jusque vers 4.342, perdant -100Pts par rapport à la clôture de jeudi alors que Deutsche Bank dévissait de -9%, sous le seuil des 10E au bout d'un quart d'heure de cotations.

Les 'pompiers' du marché ont été rapidement mobilisés pour endiguer la débâcle et le cours Deutsche Bank s'est lentement redressé de 9,90E jusque vers 10,4E, avec 32 millions de titres échangés, soit près de 2,5% du capital.
Peu importe le coût de ce ramassage, il est indispensable pour éviter un vent de panique et un 'bank run'.

Ailleurs en Europe, Londres ne cède plus que 0,75%, Francfort -0,8%, Madrid -1,6% et Milan -1,3%.

D'après des informations de marché, une dizaine de 'hedge funds' clients de la banque allemande commenceraient à réduire leurs dépôts de garantie, un phénomène qui rappelle certains épisodes de la crise de 2008.
Le 'levier' (ratio fonds propres/encours de prêts) est supérieur à 36 contre 32 pour Lehman à la veille de sa faillite. Les encours (notionnels) de dérivés sont 10 plus importants que Lehman.

'Voilà enfin un sujet dont il faut se soucier', souligne aujourd'hui Scott J. Brown, l'économiste en chef de Raymond James

'Jusqu'où le problème des banques allemandes peut aller?', s'interroge-t-il. 'Difficile à dire, mais les craintes d'un effet boule de neige existent', ajoute-t-il.

'Comme nous l'avons constaté lors de la crise financière, plus les investisseurs retirent leurs billes, plus les banques doivent se démener pour trouver des capitaux', rappelle l'analyste.

Aux Etats Unis, les dépenses des ménage sont ressorties inchangées au mois d'août, les revenus sont en hausse de +0,2%. On attend maintenant le PMI de Chicago et l'indice de confiance du Michigan.

Wall Street est anticipé en repli de -0,3%: c'est un moindre mal car le VIX a fait ce matin une poussée jusque vers 15 (soit +20% en 24H).

A Paris, Société Générale (-3%), Crédit Agricole (-2,5%) et BNP Paribas (-2,3%) accusent sans surprise les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 dans ce contexte de brusque aversion pour le risque.

L'indice Euro STOXX Optimised Banks affiche une chute de l'ordre de 2,5% à la mi-journée (contre -4% ce matin), mais le repli des marchés d'actions est généralisé, pas un seul indice sectoriel pointant dans le vert à mi-séance.
A noter également les replis de -2,5% d'EDF et Altran, puis de -3,6% d'Elis, victime d'un 'warning' de la part de... Deutsche bank.

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