Le « Credit Default swap » permet de se prémunir contre le risque de défaut d’un emprunteur et donc contre la dépréciation des titres qui en résulterait. Le CDS est une véritable assurance dont le coût varie en fonction du risque de l’émetteur. Plus l’écart entre l’obligation d’une société et un emprunt d’Etat s’élargit, plus ce contrat de couverture prend de la valeur. Ainsi acheter un CDS sur Renault, revient à s’assurer contre le risque de défaut de la société, c’est à dire le non-remboursement ou la restructuration de sa dette.

Le coût de la garantie donnée par ces contrats (la prime) fait l’objet d’une cotation et varie en fonction de l’offre et de la demande. La prime du CDS correspond donc à la prime de risque que réclame l’investisseur pour prêter à un créancier dont le risque de défaut n’est pas nul.

Concrètement, si les craintes à propos d’un émetteur se généralisent, comme avec le groupe Volkswagen à l’heure actuelle, de nombreux opérateurs vont se porter acheteurs sur le marché du CDS concerné, ce qui aura pour conséquence mécanique d’en faire monter le prix. Le prix d’un tel contrat reflète finalement à un instant « T » la probabilité de défaut de l’émetteur, telle qu’elle est anticipée par le marché.

Au regard de ce graphique, le marché estime ainsi que la probabilité de défaillance de la société Volkswagen est désormais deux fois supérieure à celle de ses concurrents BMW ou Daimler mais avec un risque toutefois inférieur à celui de Peugeot. D’autre part, le marché considère que les probabilités de défaillance de BMW et Daimler sont aujourd’hui équivalentes, tout comme pour les constructeurs américains Général Motors et Ford.