Dans l’empire du milieu, ces indices sont émis par deux organismes distincts, à savoir, la société privée Markit et le Bureau national des statistiques. Auparavant, l’étude indépendante était parrainée par HSBC, désormais remplacé par le groupe de presse chinois Caixin.

Ainsi, l’indice PMI manufacturier publié en juillet par Caixin ressort à 47.8 (contre 49.4 en juin), un niveau qui n’avait pas été atteint en 2 ans. De son côté, le gouvernement chinois a publié un indice PMI tout juste à 50. En baisse par rapport à juin (50.2), il ne fléchit étonnamment pas sous le seuil des 50, signe d’une contraction de la production manufacturière.
 

En outre, on constate également des divergences concernant le taux de croissance du PIB de la 2e économie mondiale. En effet, alors que Pékin l’a publiée à +7% pour le trimestre 2, certains établissements financiers remettent en cause la véracité de cette mesure.

Dans une étude, Natixis a tenté d’estimer la « vraie » croissance chinoise en utilisant notamment les liens qu’il existe entre la croissance du PIB et le niveau des importations, l’évolution du fret (terrestre et maritime) et les variations dans la production d’électricité. Ainsi, en croisant plusieurs estimations, les analystes tablent sur une croissance au T2 2015 proche de 2%.  

Comme on a pu le constater, ce tassement économique a obligé pékin à ajuster sa politique monétaire et à intervenir de manière récurrente sur les marchés financiers.
 

Graphique : en rose, le PMI manufacturier publié par Pékin. En blanc, celui calculé par Markit.