À Paris, le CAC 40 est stable à 5.367,04 points à 11h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,3% alors qu'à Londres, le FTSE 100 avance de 0,36%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,16%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,08% et le Stoxx 600 de 0,13%.

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 recule de plus de 4% pour revenir à 12,41, tout près de ses niveaux du début du mois avant le mouvement de prises de bénéfice sur les actions.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture pratiquement inchangée à Wall Street pour la dernière séance complète de la semaine, puisque les marchés américains seront fermés jeudi et ne rouvriront vendredi que pour une demi-séance.

Mardi, les trois grands indices américains ont inscrit des records, le Standard & Poor's 500 passant pour la première fois la barre des 2.600 points en séance pour porter sa progression depuis le début de l'année à plus de 16%.

Plusieurs indicateurs américains animeront la séance à venir, notamment les commandes de biens durables, en attendant la publication à 19h00 GMT, du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale. Ce document pourrait apporter de nouvelles indications sur l'avancement des débats dans la perspective du FOMC du mois prochain, à l'issue duquel une hausse de taux est attendue.

En Europe, les investisseurs suivront la présentation du projet de budget britannique, un exercice délicat au moment où les discussions sur le Brexit patinent.

"Le chancelier de l'Echiquier du Royaume-Uni, Philip Hammond, voudra sans doute flatter l'opinion et gagner la faveur des électeurs, mais nous ne nous attendons à aucune grande annonce suite à ce budget, à part quelques 'cadeaux' bien ciblés", commente Paul Hatfield, directeur des investissements Monde chez Alcentra, filiale de BNY Mellon IM.

"Si le budget de M. Hammond n'est pas considéré comme au moins un facteur stabilisateur capable de conforter la position du gouvernement de Theresa May, la livre sterling pourrait à nouveau être mise sous pression."

En attendant le discours de Philip Hammond aux Communes, la devise britannique progresse légèrement face à l'euro comme au dollar.

Le billet vert abandonne 0,15% face à un panier de devises de référence, un repli qui permet à l'euro de regagner du terrain pour la deuxième séance d'affilée, à 1,1752 dollar.

LE PÉTROLE EN HAUSSE, LE WTI À PLUS DE $58

Le pétrole, lui, est en nette hausse, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a passé le seuil des 58 dollars le baril pour la première fois depuis juillet 2015. Il profite notamment de l'annonce par la compagnie TransCanada d'une diminution de ses livraisons à ses clients américains, après une fuite sur un oléoduc.

Le Brent suit le mouvement et se traite à plus de 63 dollars.

Sur les marchés actions européens, si le compartiment du pétrole et du gaz gagne 0,33%, c'est celui des services aux collectivités ("utilities") qui affiche la plus forte hausse (+0,96%).

Engie (+1,39%) comme Enel (+1,03%) figurent parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600 et à Paris, EDF (+2,64%) enregistre la plus forte hausse de l'indice SBF 120. Quant à RWE (+3,49%), il profite du relèvement à "acheter" de la recommandation d'UBS, qui juge que les risques liés au charbon pourraient avoir été surestimés.

Akzo Nobel prend 1,57% après l'abandon des discussions en vue d'une fusion avec l'américain Axalta, ce dernier négociant désormais avec le japonais Nippon Paint.

A la baisse, le géant du tourisme Thomas Cook décroche de 8,71%, conséquence de la baisse de ses marges en Grande-Bretagne.

L'éditeur de presse norvégien Schibsted chute de 6,9%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après l'annonce d'une augmentation de capital pour financer des opérations de fusions-acquisitions.

Altice perd encore 3,84% et oscille autour de la barre des huit euros. A ce niveau, le titre accuse une chute de plus de 50% depuis le 2 novembre, veille de la publication des résultats trimestriels à l'origine de la crise de confiance des marchés.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand