LONDRES, 26 mai (Reuters) - Le Premier ministre britannique David Cameron, qui recevait lundi soir le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui a déclaré que son pays avait besoin d'un nouvel accord avec l'Europe.

Cameron, triomphalement réélu aux élections législatives du 7 mai, a promis de renégocier les relations avec l'Union européenne avant de soumettre d'ici fin 2017 à référendum la question du maintien ou non de son pays dans l'ensemble communautaire.

"Le Premier ministre a souligné que les Britanniques ne sont pas satisfaits par le statu quo mais estiment au contraire que l'UE doit changer afin de mieux répondre à leurs inquiétudes", a rapporté une porte-parole de Cameron à l'issue de leur dîner de travail. Juncker a indiqué pour sa part qu'il voulait trouver un "accord équitable" pour le Royaume-Uni, a-t-elle ajouté.

Parmi ses revendications européennes, le Premier ministre conservateur réclame notamment une modification des règles sur les prestations sociales pour endiguer ce qu'il qualifie de "tourisme social".

Il veut que les migrants en provenance d'autres pays de l'Union européenne justifient de quatre années de présence sur le sol britannique avant d'être éligibles à un ensemble d'avantages sociaux. Il souhaite aussi pouvoir expulser des Européens demandeurs d'emploi après six mois de chômage. (voir )

Cameron, qui a profité du sommet du "Partenariat oriental" la semaine dernière à Riga pour sonder les intentions de ses partenaires, effectuera en fin de semaine une tournée des capitales européennes.

Il est attendu jeudi au Danemark pour un déjeuner de travail avec la Première ministre Helle Thorning-Schmidt avant des entretiens aux Pays-Bas avec Mark Rutte puis un entretien suivi d'un dîner de travail à l'Elysée avec François Hollande. Vendredi, il rencontrera la Première ministre polonaise Ewa Kopacz à Varsovie et Angela Merkel à Berlin.

Cameron espère rencontrer la totalité des chefs d'Etat ou de gouvernement de l'UE avant le conseil européen de la fin juin, où il devrait détailler ses propositions de réforme.

En tout début de journée, ses services ont indiqué que la plupart des ressortissants de pays de l'Union européenne vivant en Grande-Bretagne ne seraient pas autorisés à participer au référendum promis.

"C'est une grande décision pour notre pays, une décision sur l'avenir du Royaume-Uni. C'est pourquoi nous pensons qu'il est important que les Britanniques, les Irlandais et les citoyens du Commonwealth soient les seuls à décider", explique-t-on dans son entourage. (Kylie MacLellan et Paul Sandle; Henri-Pierre André pour le service français)