Ottawa (awp/afp) - Le taux de chômage a diminué en juillet au Canada pour s'établir à 5,8% de la population active, a annoncé vendredi l'institut de la statistique.

L'économie canadienne a créé 54.000 nouveaux emplois pendant le mois, s'ajoutant aux près de 32.000 enregistrés en juin, faisant reculer de 0,2 point le taux de chômage malgré l'augmentation de la population active sur le marché.

"Ces chiffres doivent être pris avec des pincettes", a cependant averti Royce Mendes, économiste à la banque CIBC.

Toutes les créations d'emplois en juillet étaient attribuables au travail à temps partiel, tandis que 28.000 emplois à temps plein étaient détruits.

Les nouveaux emplois ont surtout été créés dans le secteur public, avec une très faible progression dans le privé et une légère diminution chez les auto-entrepreneurs.

Le secteur des services, notamment dans l'enseignement et la santé, a monopolisé les créations d'emplois, avec une hausse notable dans les universités.

A l'inverse, les secteurs de la fabrication, de la construction et des ressources naturelles, générateurs d'emplois bien rémunérés, ont licencié des salariés.

Les femmes occupaient l'essentiel des nouveaux emplois créés en juillet et ceux-ci étaient concentrés dans trois provinces (Ontario, Colombie-Britannique et Terre-Neuve).

"Le marché du travail semble en meilleure santé, mais une partie de la croissance enregistrée en juillet pourrait s'avérer illusoire", a mis en garde M. Mendes.

"Néanmoins, le marché du travail (...) se rapproche du plein emploi et va contribuer à justifier une hausse du taux de la Banque du Canada dans les mois à venir".

La Banque du Canada avait relevé début juillet son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage à 1,50%, la première hausse depuis mi-janvier, afin de contenir l'inflation et la maintenir autour de la cible de 2%.

Mais quelques jours plus tard, l'institut Statistique Canada confirmait une accélération de l'inflation, qui s'est élevée à 2,5% en juin sur un an au Canada, un record depuis février 2012, portée par la hausse des prix de l'essence et de l'alimentation.

afp/rp