Candriam a indiqué qu'il maintient un biais neutre sur la zone euro, en l’absence de nouveau catalyseur justifiant d’accroître son exposition. "Cependant, en termes tactiques, nous pourrions encore tirer parti de brèves périodes de re-rating", précise le gérant. Non seulement le gestionnaire d'actifs ne décèle pas de soutien clair aux actifs risqués européens, mais en plus leur prime de risque devrait rester élevé en raison d'un calendrier politique chargé et sensible.

"Nous observons qu'il y a une corrélation entre la performance relative des marchés actions de la zone Euro vs US et l'accroissement de l'incertitude politique européenne. L'agenda politique très chargé dans les prochains mois ne devrait pas permettre à la prime de risque européenne de décroître durablement", explique Candriam.

Dans un contexte de croissance économique faible, les marchés actions se montrent encore plus sensibles au facteur politique. Dès le mois prochain, les événements vont s'enchainer, donnant aux investisseurs autant de raisons pour adapter leurs positionnements.

"Le mois d'octobre sera certainement dominé par la campagne présidentielle américaine, mais les incertitudes liées au futur de l'Europe ne tarderont pas à refaire surface rapidement: l'Espagne doit former un gouvernement avant la fin octobre ou bien convoquer une troisième élection générale dans un intervalle de tout juste 12 mois; le premier ministre italien Matteo Renzi doit faire face à une issue incertaine en ce qui concerne le referendum constitutionnel du 4 décembre; les négociations sur le Brexit doivent commencer sérieusement, en attendant le déclenchement par le Royaume Uni de l'article 50 du Traité de Lisbonne", énumère le gestionnaire d'actifs.

Candriam note tout de même que de tels chocs pourraient fournir des opportunités d'investissement, "si les banques centrales appliquent le ‘modèle crise financière' et offrent d'amples liquidités afin d'atténuer les effets négatifs".