Candriam maintient son biais neutre sur les actions japonaises et met en lumière deux conditions indispensables pour passer à une surpondération de ces actifs : "un affaiblissement de la devise ou une reprise des positionnements liés à un scénario de relance (« reflation trades »)". Du côté de la devise d'abord, Nadège Dufossé, responsable de l’allocation d’actifs de Candriam, note que la Banque du Japon ne place aucune limite à l'extension de son bilan ce qui devrait contribuer à affaiblir le yen.

"Ce facteur s'avère important, sachant que la performance relative du marché actions japonais demeure fortement corrélée (-70%) à sa monnaie. Considérée comme une devise refuge, le yen japonais n'a pas constitué un facteur de soutien pour les entreprises japonaises depuis le début de l'année 2017", observe la gérante.

Concernant les flux de capitaux, Nadège Dufossé note un regain d'intérêt des investisseurs vis-à-vis de la région. "Les investisseurs internationaux, dont les flux sont bien corrélées aux performances du marché actions japonais, considèrent que ce dernier est peu cher. Par conséquent, le trimestre actuel enregistre les afflux de capitaux nets sur les actions japonaises, en provenance des non-résidents, les plus forts depuis 2015. Cette forte collecte est à l'origine de la surperformance récente", explique-t-elle.

Outre ces deux éléments, les marchés japonais devraient bénéficier de l'amélioration continue de la conjoncture mondiale. "La croissance mondiale est désormais un facteur plus déterminant du chiffre d'affaires et des résultats des entreprises japonaises que ne l'est la croissance du PIB japonais, les ventes à l'étranger représentant 58% des bénéfices totaux", précise la responsable de l'allocation d'actifs de Candriam.