Carmignac diagnostique une perte de confiance des marchés dans les banques centrales
« Des Etats-Unis à la Chine, et de l'Europe au Japon, ce dont a besoin l'économie mondiale toujours surendettée, c'est d'accélérer sa croissance économique potentielle. Or c'est un registre sur lequel les banques centrales ont confirmé qu'elles n'avaient pas de prise », écrit Didier Saint-Georges. Le gérant de Carmignac met en avant également la responsabilité des gouvernements qui n'ont pas su profiter de la fenêtre de tir offerte par les assouplissements quantitatifs pour faire les réformes nécessaires à la relance.
Dès lors, et alors que le bouclier offert par les banques centrales va s'estomper au cours des prochains mois - la Fed devrait donner le signal du relèvement des taux d'ici la fin de l'année ou début 2016 - la tendance actuelle au ralentissement mondial promet de secouer encore les marchés. « Cette tendance au ralentissement économique global serait moins problématique si elle n'était aggravée par les pressions déflationnistes qui l'accompagnent et ne survenait au moment où la confiance dans une réponse efficace des banques centrales commence à poser question », note le Managing Director de Carmignac Gestion.
La période qui s'ouvre devrait donc être troublée - nécessitant au passage une gestion active des portefeuilles d'actifs tant « la période d'instabilité qui s'ouvre annonce la fin de la hausse ininterrompue des indices et pourrait donc sceller le sort des gestions benchmarkées » - puisque les marchés, qui vont progressivement sortir de l'état d'apesanteur engendré par les flots de liquidités, vont « devoir désormais affronter la réalité du ralentissement émergent, avec les menaces qu'elle fait peser sur la modeste reprise américaine et les très fragiles cycles européens et japonais », prévient Didier Saint-George.