BANGUI, 30 août (Reuters) - La Cour constitutionnelle centrafricaine a confirmé ce week-end que les membres et anciens membres du gouvernement de transition ne pourraient être candidats aux élections législatives et présidentielle prévues en octobre en République centrafricaine.

En vertu de cette décision, annoncée samedi, l'ancien Premier ministre Nicolas Tiangaye et d'autres anciens ministres qui avaient annoncé leur candidature ne pourront se présenter.

Le pays avait sombré dans le chaos en mars 2013 quand les rebelles de la Seleka, en majorité musulmans, avaient pris le pouvoir, entraînant une riposte des miliciens chrétiens "anti-balaka" et une partition de facto du pays.

La France avait envoyé sur place plusieurs milliers de soldats fin 2013 pour tenter de ramener le calme. La force française Sangaris a aujourd'hui laissé la place à la Minusca, une mission des Nations unies.

Un gouvernement de transition a été mis en place pour préparer des élections.

Crépin Mboli Ngumba, ancien ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement de transition, a dénoncé la décision de la Cour constitutionnelle qui, selon lui, "ne tient pas la route et crée des problèmes supplémentaires".

Reportées plusieurs fois, les élections législatives et présidentielle doivent se tenir le 18 octobre mais les préparatifs semblent avoir pris du retard. (Crispin Dembassa-Kette, Guy Kerivel pour le service français)