L'un des faits les plus marquants du premier trimestre 2014 a peut-être été le comportement des emprunts d'État des pays développés, indique Dave Fishwick, responsable macroéconomie et investissements actions au sein de l'équipe Gestion Diversifiée de M&G Investments. A en croire de nombreuses prédictions pour 2014, la plupart des obligations sont peu prisées, en particulier celles avec les échéances les plus longues, explique l'expert.

Toutefois, ajoute Dave Fishwick, il n'a pas fallu longtemps pour mettre en valeur le rôle utile que ces obligations peuvent jouer au sein d'un portefeuille diversifié, dès lors qu'elles sont achetées au juste prix. Les inquiétudes liées au rythme de la croissance en Chine puis à l'intensification des tensions en Ukraine ont suscité de la volatilité sur la plupart des marchés actions, mais les emprunts d'État américains, britanniques et allemands à long terme ont quant à eux gagné du terrain.

Plus récemment, lorsque la nouvelle présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen a éveillé la crainte d'un changement de politique monétaire plus tôt que prévu outre-Atlantique, les emprunts d'État américains à long terme ont alors fortement progressé en mars, tandis que ceux à court terme se sont repliés. Comme l'équipe Gestion Diversifiée de M&G Investments l'avait indiqué l'an passé, elle était alors d'avis que la réaction des marchés au "tapering" avait porté les rendements des emprunts d'État américains à plus long terme à des niveaux attractifs. En dépit de leur légère baisse depuis le début de l'année, son opinion demeure inchangée.