Le ton a changé du côté de la Banque centrale européenne, observe Natixis AM dans un flash. Lors de sa réunion du 4 septembre, elle a clairement pris l'option d'une baisse de l'euro pour raviver la croissance de la zone euro. Le repli du taux de refinancement à 0,05% va provoquer un aplatissement de la courbe des taux monétaires et le gonflement de son bilan de 1 000 milliards d'euros, selon l'objectif défini par Mario Draghi, réduiront l'attrait de l'euro tout en accroissant la compétitivité de la zone, estime Natixis AM.


Il infléchit dans la durée les anticipations de politique monétaire puisqu'il indique que le niveau des taux de la BCE ne pourra descendre plus bas mais surtout qu'ils sont à ce niveau pour une très longue période. Pour la société de gestion, ce choix est essentiel et est à rebours des orientations qui pourraient être prises par la Banque d'Angleterre et par la Fed durant l'année 2015. Volontairement la BCE indique un horizon beaucoup plus long créant un décalage majeur par rapport aux autres banques centrales, conclut Natixis AM.