avec cours de clôture et variations hebdomadaires

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs se sont légèrement repliés cette semaine à Chicago, ployant sous l'abondance de l'offre en cette fin de saison aux Etats-Unis. Le blé a aussi baissé tandis que le soja a terminé la semaine sur une note solide.

"Les moissons de maïs et de soja sont presque terminées ici", remplissant allègrement les silos, rappelle Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors.

Parallèlement, "il n'y a pas d'inquiétude majeure sur les récoltes en Amérique du Sud, la météo y est dans son ensemble convenable", ajoute-t-il.

"Jusqu'à il y a deux semaines environ, les investisseurs s'inquiétaient beaucoup de la possibilité que le phénomène météorologique La Nina se forme cet hiver", note-t-il. "Mais ces craintes sont repassées au second plan."

Aussi l'offre de maïs et de soja sur le marché mondial devrait rester importante dans les prochains mois.

Dans le même temps, la demande pour ces produits n'est pas éclatante: les chiffres du rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Agriculture sur les ventes à l'étranger parus jeudi ont légèrement déçu les attentes du marché.

Les cours du maïs et du soja ont toutefois nettement rebondi vendredi, prenant respectivement 1,93% et 1,90% sur la séance, surtout pour des raisons techniques selon M. Strickler.

Le prix du soja notamment était passé cette semaine "sous la moyenne des prix sur les 50, 100 et 200 dernières séances", rappellent les analystes d'Allendale.

Derek Hullett de CHS Hedging remarque également que les ventes de soja par les agriculteurs eux-mêmes restaient limitées.

Du côté du blé, les cours restent déprimés par "la concurrence intense du blé de la région de la mer Noire", relève Dewey Strickler.

Certes les chiffres sur les ventes à l'étranger publiés jeudi ont plus on moins répondu aux attentes des analystes, "mais de façon générale, il faudrait vraiment que les Etats-Unis vendent chaque semaine plus de blé pour espérer atteindre les projections de l'USDA", ajoute-t-il.

Le marché selon lui "se demande jusqu'où le blé peut descendre. Les fonds ont déjà beaucoup misé à la baisse et ils ne vont peut-être pas vouloir continuer à mettre plus de pression", avance M. Strickler.

De plus, selon les analystes d'Allendale, le temps reste sec dans plusieurs zones des Etats-Unis où est cultivé le blé d'hiver. Dans le Kansas par exemple, "la superficie consacrée à la céréale est réduite, les producteurs s'éloignant du blé pour semer plutôt du maïs et du soja".

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,4300 dollars contre 3,4350 dollars vendredi dernier à la clôture (-0,15%).

Le boisseau de blé pour décembre, là encore le contrat le plus échangé, a fini à 4,2725 dollars contre 4,3150 dollars il y a une semaine (-0,98%).

Le boisseau de soja pour janvier, contrat le plus actif, a clôturé à 9,9050 dollars contre 9,8700 dollars vendredi dernier (+0,35%).

jum/pb