CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs, du blé et du soja ont monté cette semaine à Chicago, la demande internationale pour les produits américains restant solide malgré le renforcement persistant du dollar.
Dans l'ensemble, "il n'y a pas eu une tendance très marquée cette semaine", a résumé Bill Nelson, de Doane Advisory Services.
"Pour le maïs et le soja, c'est à peu près les mêmes choses qui continuent d'une semaine à l'autre (...) avec, du côté positif, la demande toujours solide pour les exportations américaines", a-t-il enchaîné.
Les chiffres hebdomadaires du ministère de l'Agriculture (USDA) sur les commandes à l'étranger ont dépassé les attentes pour la céréale comme l'oléagineux.
M. Nelson soulignait que la demande restait solide pour les produits américains alors même qu'ils deviennent moins compétitifs à cause du renforcement persistant du dollar, de nouveau marqué cette semaine face à une chute de l'euro à la suite d'une décision de la Banque centrale européenne (BCE).
"Même si les réserves mondiales de maïs sont au plus haut depuis 30 ans, le récent redressement de la demande (...) donne aux investisseurs des arguments pour passer à l'achat", a reconnu dans une note Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.
En revanche, il se montrait plus prudent sur le soja, préférant se baser sur d'autres chiffres hebdomadaires de l'USDA - cette fois sur le niveau réel des cargaisons - pour constater un ralentissement de la demande.
"Depuis leur pic de la première semaine de novembre, le rythme des cargaisons a chuté de 14%" en ce qui concerne l'oléagineux, ce chiffre montant à 39% vers la seule Chine, a-t-il souligné.
Quant au blé, l'actualité restait limitée en cette période de l'année, une certaine sécheresse régnant sur les cultures américaines mais des précipitations étant prévues dans les prochains jours.
"Un élément marquant cette semaine, c'est que l'Inde a annoncé qu'elle renouvelait ses taxes sur les importations de blé", a tout de même noté M. Nelson.
Apparemment de mauvais augure pour les exportations vers ce pays, cette annonce a en fait été accueillie positivement par les marchés qui, selon M. Nelson, y ont vu le signe que la production indienne de blé s'annonçaient moindre que prévu et que les autorités prenaient leurs précautions pour soutenir les agriculteurs locaux.
Enfin sur le plan de l'offre, les marchés agricoles,qui surveillent par ailleurs un temps plutôt sec en Argentine au moment où se déroulent les semis, n'ont guère réagi en fin de semaine à un rapport mensuel de l'USDA qui a maintenu en l'état ses prévisions de stocks de fin de campagne.
"Comme d'habitude en décembre, ce rapport ne comportait ni gros changement ni élément susceptible de bouleverser les marchés", a remarqué dans une vidéo Rich Nelson, d'Allendale.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,5950 dollars contre 3,4725 dollars en fin de semaine précédente (+3,53%).
Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, s'échangeait à 4,1625 dollars, contre 4,0425 dollars auparavant (+2,97%).
Le boisseau de soja pour janvier, là encore le plus échangé, coûtait 10,3750 dollars contre 10,2750 dollars précédemment (+0,97%).
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