ajoute cours de clôture et évolution

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du blé, du maïs et du soja sont restés sur leur pente ascendante cette semaine, atteignant selon certains analystes des niveaux élevés grâce à une bonne demande, et à l'effet d'entraînement du marché du pétrole.

Le soja a enregistré sa septième semaine de hausse consécutive, ce qui n'était pas arrivé depuis sept ans, selon la maison de courtage Allendale.

Les cours ont atteint des niveaux plus vus depuis septembre 2014, et selon Louis Rose, de Risk Analytics, représentent désormais une occasion d'empocher des bénéfices, d'autant que les dernières statistiques sur la transformation des fèves ont été inférieures aux attentes, et que les surfaces cultivées pourraient dépasser les attentes.

"A moins d'une météo très défavorable, il serait difficile de justifier que la hausse se poursuive", a prévenu Dewey Strickler, chez Ag Wath Market Advisors.

Par ailleurs, Bill Nelson, chez Doane Advisory Services, a noté que les semis avançaient un peu plus vite que d'habitude, et que "la météo ne pose pas de problème pour le moment".

Mais M. Nelson a également expliqué que l'oléagineux bénéficiait de la considérable remontée des cours du tourteau de soja, qui bénéficie des difficultés de production en Argentine, premier exportateur mondial, où les cultures ont souffert de précipitations excessives.

Le maïs pour sa part est au plus haut depuis juillet, alors que 86% des semis ont été réalisés. Mais alors que certaines régions du Midwest ont souffert de pluies excessives, "on se demande si les derniers hectares prévus vont être plantés ou non", a dit M. Nelson, rappelant que l'an dernier des précipitations diluviennes en juin avaient fait renoncer certains agriculteurs.

Certains analystes estiment que la remontée des prix du soja pourrait conduire à substituer cet oléagineux à la céréale, mais on se montrait sceptique chez Allendale. "Il y a des chances que les surfaces de maïs apparaissent plus importantes que le ministère de l'Agriculture (USDA) ne le prévoit", faisaient valoir les analystes d'Allendale.

- questions sur La Nina -

Autre facteur de hausse pour le maïs, "la demande est très bonne, surtout à l'export", a noté M. Nelson, mettant cette bonne nouvelle sur la sécheresse qui a entamé la récolte brésilienne. "On dirait que le Brésil ne va pas pouvoir répondre à la demande habituelle de ses importateurs", a-t-il dit.

Dewey Strickler appelait à la prudence, notant que les prévisions météo n'annoncent pas de temps particulièrement défavorable durant la période de croissance.

"Les services météo indiquent que le phénomène de La Nina devrait être moins marqué qu'on ne le craignait, ce qui ne donne pas beaucoup du munitions aux partisans d'une hausse", expliquait-il dans sa note hebdomadaire.

Après El Nino, qui a produit une année 2015 plus humide que d'habitude, certains craignent que La Nina puisse maintenant provoquer une sécheresse, soit cette année soit en 2017.

Enfin le blé américain a lui aussi engrangé une nouvelle semaine de hausse, bénéficiant d'une bonne tenue des exportations et d'une météo défavorable aux Etats-Unis où il pleut trop, et en Europe de l'Est, où il fait trop sec.

Selon M. Nelson, le blé d'hiver, qui a commencé à être moissonné au Texas, est exposé à des risques d'inondation et de maladies, vue l'humidité excessive.

M. Rose estimait que les cours n'avaient cependant pas encore atteint un niveau pouvant justifier des prises de bénéfices.

Parmi les facteurs de hausse, il notait l'amélioration des exportations, et le fait que le Canada et l'Allemagne devraient diminuer nettement les surfaces cultivées par rapport à l'année dernière.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a fini la séance vendredi à 4,1275 dollars contre 3,9450 en fin de semaine précédente, une hausse de 4,63%.

Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, a progressé de 2,79% à 4,8075 dollars, contre 4,6775 dollars auparavant.

Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 10,8650 dollars contre 10,7425 dollars précédemment, une progression de 1,14%.

chr/jld/jpr