PARIS, 17 janvier (Reuters) - Les réformes mises en oeuvre dans le secteur bancaire en Chine ont certes freiné la croissance du crédit, et contribué à la décélération, mais elles ont aussi permis de réduire le risque systémique, estime Pictet Asset Management.

La Chine a annoncé il y a plus d'un an une série de mesures visant à restructurer son secteur bancaire pour contenir les risques liés à la montée de l'endettement. Des efforts que les autorités chinoises entendent bien poursuivre, ce qui ne sera pas sans effet sur la croissance du pays.

"Nous pensons que la croissance chinoise se situera autour de 6,5%, ce qui reste très positif", a déclaré Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM, lors d'une présentation à la presse.

Cette perspective correspond à la moyenne des prévisions des économistes interrogés par Reuters.

Frédéric Rollin a souligné que le ralentissement du crédit en Chine ne devrait pas inquiéter le marché car elle permet de réduire les risques systémiques.

Il a également jugé encourageante la volonté affichée de Pékin d'autoriser plus largement les investissements internationaux dans les secteurs des banques et des assurances.

"Cette ouverture de la sphère financière devrait donner plus de liberté aux banques chinoises pour aller concurrencer les établissements américains et européens sur leur territoire", a-t-il expliqué.

Cette libéralisation devrait aussi contribuer au rééquilibrage progressif de la balance chinoise des services, qui accuse pour l'instant un déficit d'environ 2% du produit intérieur brut (PIB).

(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)