(Actualisé avec des précisions, Qualcomm actualisé, éléments de change et obligataires)

par Chuck Mikolajczak et Sinead Carew

NEW YORK, 9 février (Reuters) - Wall Street a terminé en baisse lundi, affectée par des statistiques économiques chinoises décevantes et un climat tendu présidant aux négociations sur la dette grecque, mais le recul a été freiné par une nouvelle hausse des cours pétroliers.

Les exportations de la Chine ont diminué de 3,3% annuellement en janvier et les importations se sont effondrées de 19,9%, contrastant nettement avec les variations attendues.

"Grèce et Chine sont deux points négatifs mais évidemment, pour la Grèce ce n'est pas nouveau, rien qui surprenne vraiment les investisseurs", a observé Rick Meckler (LibertyView Capital Management).

Ken Polcari (O'Neil Securities) tempère encore plus l'effet grec. "Si le marché était vraiment inquiet, on serait beaucoup plus dans le rouge".

Athènes a engagé un bras de fer avec ses partenaires de la zone euro, son Premier ministre grec Alexis Tsipras répétant qu'il ne prolongerait pas le cadre actuel d'aide, qui prévoit le maintien de l'austérité, tandis que l'Allemagne menace la Grèce de la couper de ses financements si elle ne s'y conforme pas.

Les péripéties grecques n'ont toutefois guère d'impact sur l'euro, qui est en très légère hausse contre le dollar et recule modérément face au yen. Pareillement, le dollar n'accuse qu'une perte minime face à un panier de monnaies .

Le pétrole a monté pour la troisième séance d'affilée et permis à l'indice S&P de l'énergie de finir dans le vert, et il est le seul dans son cas, avec un gain modeste toutefois, de 0,18%. En revanche, celui des "utilities" a cédé 0,9% et celui de la santé a reculé de 1,1%, victimes tous deux de valorisations jugées élevées.

L'Opep pense qu'elle va être confrontée en 2015 à une demande de pétrole plus élevée que prévu jusqu'à présent, sa décision stratégique de laisser les cours s'effondrer pour nuire aux autres producteurs commençant à porter ses fruits.

L'indice Dow Jones a perdU 95,08 points (0,53%) à 17.729,21. Le S&P-500 a cédé 8,73 points (0,42%) à 2.046,74. Le Nasdaq Composite a abandonné 18,39 points (0,39%) à 4.726,01.

Pour ce qui concerne la "saison" des résultats, 72,6% des 328 sociétés composant l'indice S&P-500 qui ont déjà publié leurs comptes ont dépassé le consensus. Le pourcentage moyen des quatre dernières trimestres était de 69%. On prévoit pour les résultats du quatrième trimestre une croissance de 6,5%.

Aux valeurs, McDonald's a toujours le blues et perd 1,35%, avec des ventes à périmètre comparable en baisse de 1,8% en janvier, soit plus que prévu.

Qualcomm gagnait 1,6% en après-Bourse, après avoir annoncé lundi qu'il règlerait une amende de 975 millions de dollars qui met fin à une enquête de 14 mois des autorités chinoises qui soupçonnaient un abus de position dominante.

Hasbro a bondi de 7%, après avoir annoncé une hausse de près de 31% de son bénéfice trimestriel et autorisé un rachat d'actions supplémentaire de 500 millions de dollars.

Le volume a été de l'ordre de 6,2 milliards d'actions contre une moyenne de 7,8 milliards sur les cinq dernières séances, selon BATS Global Markets.

Les Treasuries pour leur part ont reculé, et le rendement du 10 ans a côtoyé un plus haut d'un mois. Ils avaient monté lorsque le marché européen était ouvert, stimulés par les tensions en Grèce et le conflit en Ukraine.

Mais les traders se préparent dans les faits à une adjudication de 64 milliards de dollars de papier par le Trésor américain cette semaine.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : McDonald's Corporation, QUALCOMM, Inc., Hasbro, Inc.