BEYROUTH, 2 janvier (Reuters) - Chronologie de la crise syrienne après près de 22 mois d'affrontements:

MARS 2011 16 mars - Les forces de sécurité dispersent un rassemblement silencieux place Marjeh, à Damas, où 150 manifestants brandissaient des photos de proches ou d'amis emprisonnés. 18 mars - Trois manifestants sont tués par les forces de sécurité à Deraa, dans le Sud. Entre 3.000 à 4.000 personnes réclament des réformes à la sortie de la grande prière du vendredi à la mosquée Omari. Ils exigent également la libération de quinze enfants emprisonnés pour avoir écrit des graffiti inspirés des révolutions égyptienne et tunisienne sur des murs de la ville. 30 mars - Bachar al Assad sort de son silence dans un discours au parlement retransmis par la télévision syrienne et accuse une "minorité" de tenter de semer le chaos à Deraa.

AVRIL 8 avril - Les grandes prières du vendredi aboutissent à de nouvelles manifestations. Vingt-deux personnes sont tuées à Deraa. Le bilan des trois premières semaines de contestation dépasse les 80 morts. 22 avril - La brutale répression des manifestations du vendredi fait une centaine de morts. Le président américain Barack Obama dénonce le recours "atroce" à la violence.

MAI 10-23 mai - L'Union européenne impose des sanctions à Bachar al Assad et à une vingtaine d'autres dignitaires du régime syrien, dont son frère, Maher, qui commande la Garde républicaine et la VIe division mécanisée.

JUIN 12 juin - Les forces armées prennent le contrôle de Djisr al Choghour. Des milliers d'habitants fuient en Turquie. 20 juin - Dans son troisième discours depuis le début de la contestation, le président Assad promet de poursuivre un dialogue national sur les réformes.

JUILLET 1er juillet - Au moins 150.000 personnes réclament le départ d'Assad à l'occasion d'un nouveau vendredi de mobilisation à Hama. Les forces syriennes font 24 morts, selon un avocat. 31 juillet - Les chars syriens entrent dans Hama. En quelques jours, le bilan est d'au moins 80 morts, selon des organisations de défense des droits de l'homme.

AOÛT 3 août - Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une déclaration non contraignante condamnant "les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes". Un nouvel assaut des blindés dans Hama fait au moins 45 morts, selon un militant qui a réussi à quitter la ville.

SEPTEMBRE 2 septembre - L'Union européenne impose un embargo sur les importations de pétrole syrien. 15 septembre - L'opposition crée le Conseil national syrien (CNS).

OCTOBRE 4 octobre - Au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie et la Chine opposent leur veto à un projet de résolution condamnant la poursuite de la répression et les violations des droits de l'homme par les autorités syriennes.

NOVEMBRE 2 novembre - La Syrie accepte un plan préparé par la Ligue arabe qui prévoit le retrait des soldats des villes, la libération de prisonniers politiques et l'ouverture de discussions avec l'opposition. Le lendemain, l'opposition fait état de onze morts sous les balles des forces de sécurité à Homs, haut lieu de la contestation. Le quartier de Bab Amro est assiégé et bombardé.

14 novembre - Le roi Abdallah de Jordanie est le premier chef d'Etat arabe à appeler Assad à la démission. 16 novembre - Des déserteurs de l'armée syrienne, regroupés au sein de l'Armée syrienne libre, mènent une opération commando contre un complexe des services du renseignement de l'armée de l'air en bordure de Damas. 19 novembre - La répression de la contestation se poursuivra malgré les pressions internationales, affirme Assad dans un entretien au Sunday Times. "La Syrie ne cédera pas." 22 novembre - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, réclame la démission d'Assad, qu'il condamne comme jamais auparavant, comparant la répression aux méthodes de l'Allemagne nazie.

DECEMBRE 7 décembre - Dans une interview accordée à la chaîne américaine ABC, Assad dément ordonner à ses troupes de tuer des manifestants pacifiques. "Aucun gouvernement au monde ne tue son peuple, sauf s'il est dirigé par un fou", assure-t-il. 22 décembre - Une première équipe d'observateurs de la Ligue arabe arrive à Damas. Dans un nouveau bilan, les autorités syriennes rapportent que la contestation a fait plus de 2.000 morts dans les rangs de l'armée et des forces de sécurité. 23 décembre - Des bâtiments des services de sécurité à Damas sont visés par deux attentats à la bombe qui font 44 morts. Le gouvernement impute l'attaque à Al Qaïda tandis que l'opposition accuse le gouvernement de Bachar al Assad.

JANVIER 2012 10 janvier - Assad affirme qu'il ne démissionnera pas et promet de rétablir l'ordre en "frappant les terroristes d'une main de fer". 11 janvier - Un des membres de la mission d'observation de la Ligue arabe quitte la Syrie, dénonçant ce qu'il qualifie de "farce". 22 janvier - La Ligue arabe exhorte Assad à se démettre de ses fonctions et à transférer ses pouvoirs à un vice-président chargé de former un gouvernement d'unité nationale avant la tenue d'élections. Damas rejette cet appel. L'Arabie saoudite quitte la mission d'observation. Le 24 janvier, Ryad est imité par les autres pays arabes du Conseil de coopération du Golfe, dont les 55 observateurs se retirent. 26 janvier - Selon des habitants et des activistes de Homs, 14 membres d'une famille sunnite sont massacrés dans un quartier de la ville par des miliciens alaouites. 28 janvier - La Ligue arabe suspend "avec effet immédiat" sa mission d'observateurs en Syrie en raison de l'escalade des violences.

FEVRIER 3 février - Plusieurs quartiers de la ville de Homs sont bombardés par les forces syriennes, rapportent des groupes de l'opposition qui font état de 200 à 260 morts. 4 février - La Russie et la Chine opposent leur veto à un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité soutenant le plan de la Ligue arabe. La France et d'autres pays avancent l'idée de former un "groupe des amis du peuple syrien". 22 février - Plus de 80 personnes sont tuées dans Homs, dont le photographe français Rémi Ochlik et la journaliste américaine Marie Colvin. 23 février - L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan est nommé émissaire de la Ligue arabe et de l'Onu en Syrie. 24 février - Les ministres des Affaires étrangères d'une cinquantaine de pays occidentaux et de la Ligue arabe formant le groupe des "Amis de la Syrie" se réunissent à Tunis pour demander aux autorités syriennes un accès humanitaire immédiat à plusieurs villes et zones assiégées.

MARS 1er mars - A Homs, les insurgés syriens se retirent du quartier assiégé de Bar Amro après près de quatre semaines de bombardement. 7 mars - Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l'Onu chargée des Affaires humanitaires, se rend à Homs et se dit "anéantie" par ce qu'elle y voit. 27 mars - Kofi Annan annonce que la Syrie a accepté son plan de paix. Une nouvelle estimation de l'Onu fait état de plus de 9.000 civils tués depuis le début de la crise.

AVRIL 12 avril - Le cessez-le-feu négocié par Annan entre en vigueur à 03h00 GMT. 14 avril - Après d'intenses négociations, les quinze pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies, dont la Russie et la Chine, adoptent à l'unanimité la résolution 2042 qui prévoit à terme l'envoi en Syrie d'une mission de surveillance qui devrait compter 250 hommes.

MAI 10 mai - Deux attentats à la bombe font 55 morts et plus de 370 blessés à Damas. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, estime qu'Al Qaïda est derrière ce double attentat et porte le bilan des violences en Syrie à 10.000 morts en quatorze mois. 25 mai - Au moins 108 civils, dont plusieurs dizaines d'enfants, sont massacrés dans la région de Houla. 27 mai - Le Conseil de sécurité condamne à l'unanimité le massacre de Houla. Damas dément toute responsabilité.

JUIN 3 juin - Dans un discours devant le Parlement, Assad condamne l'"abominable" massacre de Houla. 6 juin - L'opposition dénonce un nouveau massacre à Mazraat al Qabeer dans la province de Hama où, selon des groupes proches de la contestation, 78 civils au moins ont été tués par les forces de sécurité et les "chabiha", les miliciens pro-Assad. 16 juin - En raison de la dégradation de la situation, les observateurs de la Misnus suspendent leurs opérations. 22 juin - L'armée syrienne abat un chasseur de l'armée de l'air turque au-dessus de la Méditerranée. Ankara déploie des troupes à la frontière syrienne. 26 juin - Bachar al Assad déclare que la Syrie est "en état de guerre". 30 juin - Réunis à Genève sous la conduite de Kofi Annan, les pays du Groupe d'action sur la Syrie s'accordent sur les principes d'une transition politique dirigée par les Syriens mais ne parviennent pas à s'entendre sur le rôle d'Assad dans ce processus.

JUILLET 6 juillet - Après Tunis et Istanbul, Paris accueille la troisième réunion du groupe des Amis du peuple syrien. Le général Manaf Tlass, membre du premier cercle du pouvoir syrien et ami intime de Bachar al Assad, fait défection. 11 juillet - Naouaf al Fares, ambassadeur de Syrie en Irak, rompt à son tour avec le régime et appelle les militaires à "tourner leurs armes" contre les "criminels" au pouvoir à Damas. 12 juillet - Des opposants affirment qu'environ 220 personnes, en majorité des civils, ont été massacrées par les forces du régime et des miliciens dans le village de Tremsa, dans la province de Hama. 15 juillet - Des combats éclatent dans Damas, qui n'avait encore jamais connu d'affrontements d'une telle intensité. Deux jours plus tard, l'Armée syrienne libre explique avoir déclenché la "bataille de Damas", qualifiée d'"opération sans retour". 18 juillet - En pleine réunion de la cellule de crise mise en place par le régime pour tenter de mater le soulèvement, un attentat au siège de la sûreté nationale à Damas coûte la vie à Assef Chaoukat, beau-frère du président et l'un des piliers du clan Assad, au ministre de la Défense Daoud Radjha, au général Hassan Tourkmani et au chef des services de renseignement Hicham Bekhtiar, qui succombe à ses blessures plusieurs heures plus tard. 19 juillet - Invisible pendant 24 heures, Bachar al Assad apparaît à la télévision pour l'intronisation de son nouveau ministre de la Défense. A l'Onu, la Russie et la Chine opposent pour la troisième fois en moins d'un an leur veto à un projet de résolution occidental. Celui-ci prévoyait des sanctions contre le régime syrien en cas de non-respect du plan Annan. 21 juillet - Les insurgés ouvrent un nouveau front à Alep, jusque là relativement épargnée. Les Etats-Unis déclarent surveiller attentivement le stock d'armes chimiques de la Syrie et se disent "très préoccupés" quant à leur sécurité.

23 juillet - La Syrie reconnaît pour la première fois être en possession d'armes chimiques et menace de les utiliser en cas d'"agression extérieure" tout en excluant de les employer pour mater l'insurrection contre Bachar al Assad.

27 juillet - Les forces loyalistes lancent l'assaut à Alep, ouvrant le feu au mortier sur plusieurs quartiers de l'ouest de la capitale économique du pays.

30 juillet - L'armée syrienne affirme avoir repris le quartier rebelle de Salaheddine, à Alep, ce que dément l'opposition. Inquiète de l'aggravation de la situation, la Turquie envoie des renforts à sa frontière avec la Syrie et la France réclame une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu au niveau ministériel.

AOÛT

1er août - Bachar al Assad, qui ne s'est pas exprimé en public depuis l'attentat du 18 juillet, exhorte ses soldats à écraser la rébellion, au plus fort de la bataille d'Alep, dans un message publié par une revue militaire à l'occasion de la Journée des forces armées.

2 août - Kofi Annan renonce à ses fonctions de médiateur international pour la Syrie. Il est remplacé par le diplomate algérien Lakhdar Brahimi qui portera le titre de "représentant spécial conjoint pour la Syrie".

6 août - Le pouvoir syrien enregistre un important revers politique avec la défection du Premier ministre, Ryad Hidjab, et celles de deux ministres et de trois généraux de l'armée qui ont rejoint l'opposition.

7 août - Bachar al Assad apparaît pour la première fois depuis deux semaines à la télévision à l'occasion d'un entretien avec Saeed Jalili, le secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran.

15 août - L'Organisation de la coopération islamique (OCI) suspend la Syrie. L'Onu fait état de 1,5 million de Syriens déplacés à l'intérieur du pays et 150.000 autres réfugiés en Turquie, Jordanie, Irak et au Liban.

19 août - Bachar al Assad apparaît pour la première fois en public depuis un mois, participant aux prières de l'Aïd.

20 août - Les observateurs militaires de l'Onu quittent le territoire syrien au terme d'une mission de quatre mois qui s'est révélée inefficace. Ankara, qui dit approcher la limite de ses capacités d'accueil de réfugiés, suggère la création de "zones de sécurité" en territoire syrien.

22 août - Les Nations unies estiment à 18.000 le nombre de morts depuis le début du conflit.

25 août - Au moins 320 corps sont découverts à Daraya dans la banlieue de Damas après une offensive de l'armée syrienne, rapportent des opposants, qui accusent les forces du président Bachar al Assad d'avoir commis des exécutions sommaires.

SEPTEMBRE

4 septembre - Bachar al Assad reçoit le président du Comité international de la Croix-Rouge et s'engage à autoriser le CICR à accroître son action humanitaire. Ban Ki-moon souligne le "tour particulièrement brutal" pris par le conflit syrien.

5 septembre - L'Egypte annonce la formation d'un "quartet" de médiateurs internationaux sur la Syrie avec l'Iran, la Turquie et l'Arabie saoudite.

13 septembre - Le chef d'Al Qaïda Ayman al Zaouahri appelle tous les musulmans à soutenir les rebelles pour chasser du pouvoir Bachar al Assad.

17 seprembre - Des crimes de guerre ont été commis en Syrie aussi bien par les forces régulières que par les rebelles, selon un rapport des enquêteurs de l'Onu qui demandent au Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale (CPI).

19 septembre - Selon un rapport des services de renseignements occidentaux, l'Iran a utilisé des moyens aériens civils pour transporter en Syrie des militaires et des armes via l'espace aérien irakien.

21 septembre - Bachar al Assad affirme dans une interview à l'hebdomadaire égyptien Al Ahram Al Arabi que les groupes armés qui tentent de renverser son régime ne "seront pas victorieux" tout en soulignant que la porte du dialogue restait ouverte.

22 septembre - La direction de l'Armée syrienne libre quitte la Turquie pour s'installer en Syrie.

25 septembre - Des obus de mortier tirés de Syrie s'abattent dans le plateau du Golan occupé par Israël, sans faire de victime. Le Qatar demande une intervention des pays arabes en Syrie pour faire cesser le conflit. La France critique de son côté l'immobilisme de l'Onu et appelle à protéger les zones libérées par l'opposition.

26 septembre - Deux fortes explosions revendiquées par l'ASL frappent un complexe militaire abritant le siège de l'état-major en plein centre de Damas. L'Onu fait état de plus de 30.000 morts depuis le début du conflit.

27 septembre - Les rebelles annoncent avoir lancé une bataille décisive contre l'armée régulière à Alep.

28 septembre - Carla del Ponte, ancien procureur en chef du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, rejoint la commission d'enquête de l'Onu sur les crimes de guerre en Syrie.

30 septembre - Une grande partie des souks couverts d'Alep, les plus grands au monde et classés au patrimoine mondial de l'Unesco, part en fumée dans les combats.

OCTOBRE

1er octobre - Damas accuse la France, les Etats-Unis, le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie, de soutenir le "terrorisme" en fournissant armes et argent aux rebelles.

3 octobre - Trois attentats suicide à la voiture piégée dans le quartier d'Alep contrôlée par l'armée, font 48 morts. Cinq personnes sont par ailleurs tuées par un tir de mortier en provenance de Syrie qui a frappé Akçakale, une localité frontalière dans le sud-est de la Turquie. L'armée turque riposte en frappant des cibles en Syrie. Damas présente ses excuses le lendemain par le biais des Nations unies.

5 octobre - Le Conseil de sécurité de l'Onu condamne fermement le tir de mortier syrien et exige l'arrêt immédiat de "telles violations du droit international".

9 octobre - Le siège des services de renseignement de l'armée de l'air est visé par plusieurs attentats suicide qui font une centaine de morts et de blessés.

10 octobre - Ankara contraint un avion de ligne syrien en provenance de Moscou et à destination de Damas, soupçonné de transporter des armes destinées au régime, à se poser à Ankara.

Selon la Turquie, l'avion transportait des munitions d'origine russe destinées au ministère syrien de la Défense.

14 octobre - L'armée syrienne a largué des bombes à sous-munitions de fabrication russe sur des zones civiles, affirme Human Rights Watch (HRW).

16 octobre - Les insurgés annoncent une direction unique chargée de superviser la lutte contre Bachar al Assad.

19 octobre - Le général Wissam al Hassan, qui dirigeait la section des renseignements des Forces de sécurité intérieures au Liban, meurt dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri accuse Bachar al Assad d'être derrière l'attentat. Paris juge pour sa part probable une implication syrienne.

26 octobre - Un attentat à la voiture piégée fait dix morts dans un quartier sunnite de Damas, mettant de facto fin à la trêve annoncée pour les fêtes de l'Aïd al Adha.

NOVEMBRE

8 novembre - Dans une interview à Russia Today, Assad réfute les allégations selon lesquelles il pourrait s'enfuir de Syrie et met en garde contre toute intervention militaire occidentale.

9 novembre - Le Conseil national syrien élit à sa tête George Sabra, un chrétien qui vit en Turquie voisine.

11 novembre - Le cheikh Moaz al Khatib est élu à la tête de la nouvelle "coalition nationale syrienne" qui réunit l'ensemble des composantes de l'opposition à Bachar al Assad.

13 novembre - Paris reconnait officiellement cette coalition comme la seule représentante du peuple syrien. Elle sera également reconnue par les 130 pays et organisations du groupe des "Amis de la Syrie" le 12 décembre.

DECEMBRE

3 décembre - Damas exclut d'utiliser des armes chimiques contre la population. L'Onu annonce la suspension de ses opérations humanitaires et le retrait de l'ensemble de son personnel international non essentiel en raison de la dégradation de la situation. L'UE réduit quant à elle au minimum ses activités à Damas.

4 décembre - L'Otan accepte de déployer ses missiles Patriot en Turquie pour renforcer les défenses turques à la frontière syrienne.

6 décembre - L'argument d'une possible utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien est un prétexte pour l'Occident pour intervenir militairement, estime le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.

11 décembre - Le nombre de réfugiés en provenance de Syrie dépasse désormais le demi-million selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).

26 décembre - Le chef de la police militaire syrienne fait défection et se rallie aux insurgés.

29 décembre - La Syrie connaîtra "l'enfer" faute d'une solution négociée au conflit, met en garde Lakhdar Brahimi qui a rencontré le 24 décembre pour la troisième fois Bachar al Assad. (Marine Pennetier, édité par Pascal Liétout)