DUBLIN, 22 juin (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine a pris la tête d'un mouvement xénophobe cherchant à affaiblir les alliances traditionnelles des Etats-Unis et à saper la démocratie, a déclaré vendredi Hillary Clinton.

L'ancienne secrétaire d'Etat américaine a qualifié les interventions russes dans la campagne présidentielle de 2016 aux Etats-Unis, qu'elle a perdue face à Donald Trump, de "danger clair et présent pour les démocraties occidentales".

La Russie dément les affirmations des agences américaines de renseignement selon lesquelles elle se serait immiscée dans le processus électoral américain. Donald Trump dément pour sa part toute collusion avec Moscou.

"Vladimir Poutine s'est placé à la tête d'un mouvement autoritariste, suprémaciste blanc et xénophobe qui veut briser l'UE, affaiblir les alliances traditionnelles de l'Amérique et saper la démocratie", a dit Hillary Clinton dans un discours au Trinity College à Dublin, qui lui a remis le titre de docteur honoris causa.

"Nous pouvons voir ce mouvement autoritariste se répandre à partir du Kremlin, se propager à travers l'Europe et au-delà. Il enhardit les nationalistes de droite, les séparatistes, les racistes et même les néo-nazis. Nous vivons une époque dans laquelle les droits fondamentaux, la vertu civique, même les faits et la raison sont attaqués comme jamais", a-t-elle ajouté. (Padraic Halpin Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Philippe Lefief)