JUBA, 29 août (Reuters) - Les rebelles sud-soudanais ont accusé samedi les forces gouvernementales d'avoir lancé plusieurs attaques dans le nord du pays, malgré le cessez-le-feu prévu par l'accord de paix conclu cette semaine.

Le président Salva Kiir a signé mercredi un accord censé mettre fin à vingt mois d'affrontements entre ses forces et les partisans de l'ancien vice-président Riek Machar. Cet accord avait été accepté par les rebelles à la mi-août.

Selon Riek Machar, les gouvernementaux ont attaqué samedi les positions de ses partisans à Adok, sur le Nil, dans l'Etat d'Unité, ainsi qu'à Malakal, dans le Haut-Nil.

"Ce n'est pas vrai. Les forces gouvernementales ont pour instruction de rester dans leurs casernes et de n'ouvrir le feu que si elles sont attaquées", a dit à Reuters le porte-parole de la présidence, Ateny Wek Ateny.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a salué vendredi la signature de l'accord de paix tout en se disant prêt à imposer au Soudan du Sud un embargo sur les armes si ce compromis devait rester lettre morte.

Plusieurs accords de paix ont déjà été conclus et violés depuis le début des hostilités, qui ont éclaté en décembre 2013.

Le conflit, alimenté par les tensions entre Nuers et Dinkas, ethnies respectives de Riek Machar et de Salva Kiir, a fait plusieurs milliers de morts et deux millions de déplacés. (Aaron Maasho, Guy Kerivel pour le service français)