RABAT, 2 juillet (Reuters) - Les discussions qui se tiennent sous l'égide de l'Onu entre les deux gouvernemnt libyens rivaux ont connu un contre-temps jeudi, une des deux délégations, celle de Tripoli, ne s'étant pas présentée jeudi aux négociations, qui se tiennent à Skhirat au Maroc, a annoncé le porte-parole de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul).

Le parlement basé à Tripoli, le Congrès général national (CGN), mis en place par Aube de la Libye, un groupe armé qui s'est emparé de la capitale l'an dernier et non reconnu par la communauté internationale, a annoncé qu'il suspendait sa participation aux négociations jusqu'à la semaine prochaine parce qu'il avait besoin de temps pour des consultations.

Son porte-parole, Omar Houmaidan, a déclaré à la télévision que le projet d'accord ne comprenait pas des amendements importants présentés par le CGN.

La proposition de l'Onu prévoit un gouvernement d'union nationale pour une durée d'un an qui serait dirigé par un Premier ministre et deux adjoints.

En ce qui concerne le pouvoir législatif, il serait attribué à la chambre des représentants, le Parlement élu et reconnu par la communauté internationale, qui a dû se réfugier dans l'est de la Libye, après la prise de Tripoli.

Il y aurait aussi une seconde chambre au Parlement, consultative, appelée le conseil d'Etat. Elle aurait 120 membres dont 90 seraient issus du CGN de Tripoli.

Le Premier ministre libyen Abdallah al Thinni, celui reconnu par la communauté internationale, avait dit espérer ère parvenir à un accord de partage du pouvoir avec ses rivaux dès ce jeudi.

L'émissaire spécial de l'Onu en Libye, Bernardino Leon, a indiqué la semaine dernière qu'il y avait encore des points de désaccord enter les parties. (Aziz El Yaakoubi: Danielle Rouquié pour le service français)