NATIONS UNIES, 7 février (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a entamé dimanche une réunion en urgence après le lancement d'une fusée de longue portée par la Corée du Nord, réunion qui devrait se solder par la condamnation de Pyongyang.

Le régime communiste de Pyongyang a procédé dimanche au tir d'une fusée à longue portée qui transportait, a-t-il dit, un satellite. La communauté internationale avait dénoncé à l'avance ce projet, estimant qu'il s'agissait d'un test de missile à longue portée, en infraction avec les sanctions de l'Onu interdisant à la Corée du Nord l'usage de la technologie balistique,

Le 6 janvier, la Corée du Nord avait annoncé avoir testé avec succès une bombe à hydrogène miniaturisée, son quatrième essai nucléaire.

S'adressant aux journalistes avant la réunion à huis-clos des 15 membres du Conseil de sécurité, l'ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, a décrit le lancement de la fusée de longue portée comme une "provocation scandaleuse".

"C'est pourquoi la faiblesse n'est pas une option", a ajouté l'ambassadeur.

Des diplomates ont dit s'attendre à ce que le Conseil adopte à l'unanimité une résolution condamnant la Corée du Nord. Dans les jours et les semaines à venir, ont-ils ajouté, la Chine et les Etats-Unis continueront leurs discussions bilatérales sur une nouvelle résolution augmentant les sanctions existantes contre Pyongyang.

Par ailleurs interrogé sur les projets de résolution du Conseil de sécurité pour imposer des sanctions après l'essai nucléaire de la Corée du Nord le 6 janvier, François Delattre a répondu : "Le plus tôt sera le mieux".

Le secrétaire britannique au Foreign office Philip Hammond a annoncé pour sa part s'être entretenu avec son homologue japonais Fumio Kishida et que les deux étaient d'accord pour que le Conseil de sécurité fasse preuve de fermeté envers Pyongyang. (Louis Charbonneau; Danielle Rouquié pour le service français)