AJACCIO, 25 mai (Reuters) - Trois personnes interpellées mardi dans l'enquête sur le saccage d'une salle de prière musulmane à Ajaccio, en décembre dernier, ont été mises en examen mercredi pour dégradation en réunion d'un lieu de culte, a-t-on appris de source judiciaire.

"Il y a suffisamment d'éléments à charge pour les poursuivre dans ce dossier", a précisé un représentant du parquet d'Ajaccio, faisant notamment référence à des images tournées par des caméras de vidéosurveillance.

Les suspects, qui ont par ailleurs l'habitude de relayer des messages islamophobes sur internet, ont été placés sous contrôle judiciaire.

Aucune charge n'a en revanche été retenue contre deux autres personnes qui avaient également été arrêtées mardi.

Les faits sont survenus en marge d'une manifestation de soutien à trois pompiers et deux policiers agressés dans le quartier sensible des jardins de l'Empereur.

Un groupe n'ayant pas participé à la manifestation initiale avait saccagé une salle de prière située quartier Saint-Jean et quelques exemplaires du Coran avaient été détériorés. Un kebab avait aussi été dégradé.

Le dossier de l'agression des pompiers et des policiers par un groupe de jeunes à l'Empereur avait quant à lui abouti à onze mises en examen. Les suspects doivent bientôt comparaître devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio. (Roger Nicoli, édité par Simon Carraud)