COLOGNE, Allemagne, 1er septembre (Reuters) - L'Union européenne se montre sous un jour peu avantageux dans sa gestion de la crise des migrants, a estimé mardi le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel.

S'adressant à la presse à Cologne, le chef de file des sociaux-démocrates a jugé problématique que certains pays de l'Union européenne ne jouent pas un rôle actif dans une période aussi difficile, marquée par l'arrivée de milliers de migrants sur les côtes grecques et italiennes.

Certains pays membres de l'UE refusent d'accepter des réfugiés sur leur sol et ont rejeté les propositions européennes sur la répartition des candidats à l'asile.

Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que si les pays de l'UE n'étaient pas en mesure de s'entendre sur une répartition équitable des réfugiés, l'espace Schengen serait purement et simplement remis en question.

Pour Sigmar Gabriel, pareille perspective serait un coup terrible pour l'UE.

"Renoncer à l'ouverture des frontières serait un formidable retour en arrière pour l'Europe", a-t-il dit au journal Westdeutsche Allgemeine Zeitung.

"Avec la Grèce, le risque existe de perdre de l'argent. Mais aujourd'hui, l'Europe risque bien d'y laisser sa dignité", a-t-il continué. (Matthias Inverardi; Eric Faye pour le service français)