Les négociations entre libéraux et travaillistes achoppent depuis les élections législatives du 12 septembre sur l'ampleur et le rythme des coupes budgétaires nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction du déficit budgétaire fixé par l'Union européenne, ainsi que sur l'opportunité de mesures de relance.

C'est dans ce contexte que l'agence de statistiques du gouvernement a fait état lundi d'une croissance de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, un chiffre conforme aux premières estimations.

L'économie néerlandaise s'est en revanche contractée de 0,4% sur un an, en raison d'une baisse de la consommation, des dépenses publiques et des investissements publics et privés.

L'économiste d'ABN Amro Nico Klene s'attend également à une contraction du PIB au troisième trimestre, une prévision confortée par la dégradation de l'indice du climat des affaires en septembre.

L'indice est ressorti à -6,7 points en septembre, contre -4,6 en août, traduisant le pessimisme des entrepreneurs pour leur activité des trois prochains mois.

Nico Klene relativise toutefois l'impact de ce recul en soulignant que le secteur industriel, particulièrement sensible aux cycles économiques, ne représente que 15% du PIB des Pays-Bas.

"Nous nous attendons à un retour à une croissance (modeste) au quatrième trimestre", dit-il.

Thomas Escritt; Juliette Rouillon et Tangi Salaün pour le service français, édité par Marc Angrand