Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais de services financiers Monel a annoncé vendredi un accord pour acquérir la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coin check, victime fin janvier d'un piratage massif.

"La compagnie a décidé d'acheter 100% des actions de Coin check, un pionnier" dans son domaine, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Monel avait décidé en octobre d'entrer sur le marché des devises virtuelles, "qui vont probablement changer de manière drastique le rapport des gens à l'argent", et cette opération s'inscrit dans le cadre de cette stratégie.

La transaction s'élève à 3,6 milliards de yens (27,4 millions d'euros), un prix calculé sur la base des actifs nets de Coin check à la fin de l'exercice 2017/2018 (clos en mars).

A ce montant pourra s'ajouter un paiement conditionnel, fonction du bénéfice net réalisé par la société "sur les trois prochaines années", a précisé Monel qui va placer un de ses dirigeants à la tête de Coin check.

La plateforme, qui ne disposait pas de mesures de sécurité appropriées, a promis d'améliorer sa gouvernance et ses contrôles internes après avoir été sanctionnée par les autorités financières japonaises, qui ont depuis cette affaire renforcé leur supervision sur ce secteur en plein essor au Japon.

Le 26 janvier, en l'espace d'une nuit, Coin check avait vu s'envoler des actifs en cryptomonnaie NEM équivalant à 58 milliards de yens (442 millions d'euros), à ce jour le vol le plus important dans l'histoire des devises virtuelles, après celui subi par la plateforme nippone de bitcoin Matrox en 2014.

Le groupe a remboursé mi-mars ses 260.000 clients affectés en se basant sur le cours à ce moment-là, soit 46,6 milliards de yens (355 millions d'euros).

Dans la foulée de cette annonce, l'action de Monel Group bondissait de 20% à 480 yens à la Bourse de Tokyo, le plafond autorisé pour la journée. Elle s'était déjà envolée de près de 30% mardi et mercredi après la confirmation d'une marque d'intérêt, avant de rechuter de 10% jeudi.

afp/lk