La chute des prix du pétrole, la dépréciation de la monnaie unique, l'amélioration des indices du climat des affaires en France et en Allemagne ainsi que l'anticipation de la mise en oeuvre d'un programme d'assouplissement quantitatif par la BCE ont permis aux investisseurs de retrouver leur optimisme, estiment Jean-Charles Meriaux, Philippe Champigneulle et Jacques Sudre du fonds DNCA Eurose. L'indice EURO STOXX 50 Total Return progresse ainsi de 4,60% en novembre, faisant plus qu'effacer son recul du mois d'octobre.

Malgré une base de rendement déjà faible, les marchés obligataires ont globalement poursuivi leur progression, permettant notamment aux taux des emprunts d'Etat de la zone Euro de battre de nouveaux records à la baisse.

Ce contexte porteur permet à Eurose de progresser de 2,41% en novembre et de 4,66% depuis le début de l'année, soulignent les gérants.

Plus des trois-quarts de la progression du mois écoulé sont à attribuer à la part actions qui, avec 27,2% des actifs, atteint ses niveaux historiquement les plus élevés pour Eurose. Certaines valeurs du portefeuille, souvent celles qui avaient le plus souffert au cours des semaines précédentes, s'apprécient de plus de 15% sur le mois : Alcatel, Air France, Lagardère, voire de plus de 60% pour CGG, après l'annonce par Technip d'un projet d'OPA au prix de 8,30 euros par action. A l'inverse, les secteurs du pétrole, du BTP et de la distribution sont mal orientés : Total, Vinci et Casino abandonnent plus de 5% sur la même période. Les positions en CGG, Intesa, Mobistar et Wolters Kluwer ont été renforcées alors que Vivendi, Orange, Casino et Thalès étaient allégées.

Mise à part la poursuite du renforcement des obligations convertibles déjà entamée en octobre, la part investie en obligations n'a pas connu de mouvement majeur. Le fonds persiste dans un positionnement prudent en matière obligataire au bénéfice d'une allocation actions offrant plus de perspectives. En effet, pour la première fois depuis 2011, l'année 2015 pourrait démarrer sur des estimations bénéficiaires jugées solides et confortées par une reprise économique dont les conditions paraissent aujourd'hui réunies. Si la politique monétaire constitue aujourd'hui le principal moteur de la hausse des actions, les résultats devront très vite prendre le relais pour détendre des niveaux de valorisation qui sont aujourd'hui un peu tendus.