A court terme et surtout après un rally +16% depuis les points bas d'octobre, Xavier Delaye et Augustin Picquendar du fonds DNCA Evolutif pensent que les marchés européens pourraient marquer une pause. Les valorisations redeviennent moins attractives avec un PER 2015 pour le MSCI Europe de 14, c'est pourquoi ils ont abaissé l'exposition actions du fonds à 51%.

Cependant, il existe d'indéniables forces de rappels (baisse des cours des matières premières, affaiblissement de l'euro, taux souverains historiquement bas, reprise du crédit, inflexion à la hausse dans les révisions des croissances bénéficiaires des entreprises...) qui militent pour un investissement sur les marchés actions européens à moyen long terme. Or, tout est une question de timing dans un fonds comme DNCA Evolutif, il ne leur semble pas opportun d'être pleinement investi sur ces niveaux de valorisation.

Les récentes ventes se sont portées sur des titres dont le potentiel de revalorisation à court terme semble plus limité aux yeux des gérants, comme Fresenius SE, Intesa et Bouygues. Ils ont également allégé leur exposition aux valeurs pétrolières (Total et Royal Dutch Shell qui ne représentent plus que 6% du portefeuille contre 8% auparavant) et à Sanofi du fait d'une guidance 2015 trop ambitieuse selon eux. Concernant les achats, ils ont profité d'un séminaire à Londres pour rencontrer le management de la société Pearson (un des leaders mondiaux des contenus éducatifs) et pour initier une ligne dans le portefeuille.

Sur la partie obligations privées (28% du portefeuille), une partie des ventes actions a été réinvestie dans des obligations privées courtes comme la CNH 2018, la Peugeot 2017 et une perpétuelle Telefonica rémunérant 3,95% avec une échéance 2018. Le taux actuariel de la partie obligataire est de 2,20% avec 40% d'exposition aux pays périphériques et une maturité moyenne de 2,1 ans.