Ce contrat indien porte sur la livraison de 36 avions de combat polyvalents Rafale. Il intervient après la commande de 24 de ces appareils par Egypte et de 24 autres par le Qatar.

"Je suis assez optimiste sur le fait que d’ici deux ans on ait un quatrième contrat", a déclaré Eric Trappier dans une interview accordée à Reuters en marge du salon ADS du maintien en condition opérationnel (MCO) de l'aéronautique de défense, à Mérignac, près de Bordeaux.

Il n'a pas précisé s'il y avait un dossier plus avancé qu'un autre mais a estimé que le contrat indien allait donner à réfléchir à la Malaisie.

"Je pense qu’elle va réfléchir à la réussite indienne pour regarder sérieusement le sujet. C’est à eux, maintenant, de se décider", a déclaré Eric Trappier, qui a également émis l'espoir que l'Inde passe ultérieurement d'autres commandes à Dassault.

S'agissant du contrat indien, il a souligné que cela concernait aussi les partenaires habituels de Dassault Aviation que sont Thalès et Safran.

"On va créer des structures de coopération avec nos partenaires indiens. Pas simplement Dassault, mais Thalès, Safran et tant d’autres. Donc ça va générer du travail en Inde", a-t-il déclaré. "De toute façon, il y aura toujours une partie qu’on conserve ici (en France). Chaque fois qu’il y a un nouveau contrat, évidemment la France en tire un bénéfice."

Il a souligné que les sites Dassault de la région Aquitaine (Poitiers, Bordeaux-Mérignac, Bordeaux-Martignas, Biarritz) profiteraient de la commande de l'Inde : "Ça crée de la charge de travail pour tout l’éco-système Rafale."

Il a en revanche admis que l'activité de Dassault dans le domaine des avions d'affaires Falcon était "un petit peu en baisse, en termes de prises de commandes".

"Grâce à notre dualité (civil-militaire), on équilibre bien, de la même manière que quand on vendait moins de Rafale parce qu’on n’avait pas les contrats à l’exportation et que le civil se portait bien", a-t-il ajouté.

"Pour moi, c’est un très bon modèle car les cycles du civil et du militaire sont très différents et donc on sait facilement passer de l’un à l’autre", a conclu Eric Trappier.

"Si, par chance, il y a beaucoup de Rafale et beaucoup de Falcon, on saura monter en puissance. On le prévoit aussi (...)On a préparé les surfaces, les outils, les capacités de monter aussi en puissance. Donc, le maître-mot, c’est la flexibilité."

(Edité par Emmanuel Jarry)

par Claude Canellas

Valeurs citées dans l'article : Dassault Systèmes, SAFRAN, Thales, Dassault Aviation
Valeurs citées dans l'article : Dassault Systèmes, SAFRAN, Thales, Dassault Aviation