(Actualisé, annonce du PM néerlandais, pas d'élection anticipée)

AMSTERDAM, 20 mars (Reuters) - Le Premier ministre néerlandais a exclu mardi d'organiser des élections anticipées après la défection d'un membre du Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, qui aurait pu mettre en péril le fragile équilibre de la coalition gouvernementale.

Les libéraux et chrétiens-démocrates au pouvoir dépendent du soutien sans participation du PVV, grâce auquel ils disposent d'une majorité parlementaire d'une voix à la chambre basse.

Mais la défection de Hero Brinkman signifie que le Premier ministre, Mark Rutte, devra négocier avec l'ex-élu PVV ou s'appuyer sur de plus petites formations pour faire adopter des lois par le Parlement.

Hero Brinkman, un ancien policier, a dit ne pas souhaiter la chute du gouvernement. Il siégera en tant qu'"indépendant" et refuse désormais de soutenir les coupes budgétaires en discussion entre les partis au pouvoir et le parti de Geert Wilders. Il a en outre critiqué le peu de liberté de parole au sein du PVV.

Les Pays-Bas sont dans le même bateau budgétaire que les pays dits "périphériques" de la zone euro et doivent à la fois baisser les dépenses publiques et mettre en oeuvre des réformes structurelles pour relancer une économie en récession, a estimé mardi une agence gouvernementale.

Selon le Bureau central de planification (CPB) néerlandais, dont les données sont utilisées par le gouvernement pour établir le budget, le déficit budgétaire des Pays-Bas devrait représenter 4,6% du produit intérieur brut (PIB) cette année et en 2013. Le 1er mars, le CPB avait estimé le déficit budgétaire à 4,5% du PIB pour les deux années. Les règles européennes fixent la limite en la matière à 3%. (voir ) (Gilbert Kreijger, Jean-Stéphane Brosse et Benjamin Massot pour le service français, édité par Gilles Trequesser)