« En 2016, n’oubliez pas les obligations convertibles », c'est ainsi que Benjamin Philippe, gérant du fonds Opéra Convertibles chez Degroof Petercam Gestion, a intitulé son dernier commentaire de marché. Pour lui, cette classe d'actifs "encore trop méconnue de nombreux investisseurs" est idéale dans le contexte de grande volatilité dans lequel évoluent actuellement les marchés financiers.

"L'avantage principal des obligations convertibles est en effet de profiter des phases de hausse des marchés tout en n'assurant qu'une partie de la baisse dans les périodes moins favorables. Ainsi, leur caractère asymétrique permet d'obtenir en moyenne les 2/3 de la performance d'un indice dans une période de hausse mais de subir seulement un tiers de la baisse", explique l'expert de Degroof Petercam Gestion.

Pour ce dernier, l'important n'est pas seulement d'étudier la structure des obligations (rendement, duration etc.) pour choisir d'y souscrire ou non, mais d'analyser les caractéristiques de leur émetteur. "Une obligation convertible peut répondre à toutes les caractéristiques demandées mais reposer sur un émetteur au profil peu attractif. Dans cette hypothèse, nous la retirerons. Nous sommes des " stocks pickers " au sein de ce compartiment de marché et nous tenons à cette approche singulière car elle a fait ses preuves", assure Benjamin Philippe.

En plus d'apporter une protection contre la volatilité, les obligations convertibles sont en plus attractives dans un contexte de taux bas plutôt favorable aux marchés actions et après la récente chute des indices qui a fait baisser les valorisations.

Chez Degroof Petercam Gestion, Benjamin Philippe observe également que cette classe d'actifs a livré des performances "globalement supérieures dans la durée à celles des autres compartiments de marchés. Sur 10 ans, la performance annualisée de l'Exane Convertibles Europe est de 4.8% à comparer à 2.4% pour l'Eurostoxx 50TR." Le gérant du fonds Opéra Convertibles s'attend à des émissions d'obligations convertibles importantes cette année alors que le marché "pèse actuellement 67 milliards d'euros sur le Vieux continent, dont 6,5 milliards qui arrivent à échéance en 2016."