"Au-delà de la reconnaissance de l’existence de risques baissiers pour les perspectives de croissance et d’inflation, la BCE s’est attachée à rendre compte de sa sensibilité à ces risques.

Une préférence est clairement affichée d’attendre la publication de nouvelles informations avant de conclure si les effets de la dégradation de l’environnement global sur l’évaluation à moyen terme de l’inflation seront transitoires ou plus durables.

Le communiqué indique ainsi « à la lumière des derniers développements, et des nouvelles sources d’incertitude, il n’y avait pas lieu d’agir davantage à l’issue de cette réunion. Il est cependant très important que le Conseil des gouverneurs s’efforce de trouver le juste équilibre entre d’un coté ne pas tirer de conclusions trop hâtives sur les impacts que pourrait avoir les derniers développements économiques et financiers et d’un autre coté admettre que ces risques baissiers ont clairement augmenté. Dans un tel contexte, ces risques seront étroitement surveillés pour l’évolution à moyen terme des prix au sein de la zone euro ».
La BCE a souligné la volonté et la capacité du Conseil à agir, si besoin, en utilisant tous les instruments disponibles dans le cadre de son mandat et insisté sur le fait que son programme d’achat d’actifs sur le marché lui offrait suffisamment de flexibilité.

Il n’est fait nulle mention dans le communiqué d’une quelconque discussion au sein du Conseil des gouverneurs a propos d’autres options que celle de modifier le programme d’achat d’actifs, comme par exemple diminuer davantage le taux de rémunération des dépôts-certains diraient accroitre davantage la pénalité de dépôts- de la liquidité excédentaire des banques européennes auprès de la BCE.

La BCE a seulement laissé entendre qu’une communication appropriée sur la politique monétaire demeurait essentielle.

Dans une note parue cette après midi, Ken Wattret, économiste au sein de la BNP avance que des modifications du programme d’achat d’actifs de la BCE, au sujet de sa taille ou de sa durée, devraient probablement être annoncées début décembre en parallèle avec la divulgation des nouvelles projections de l’équipe de la BCE sur l’évolution de la croissance et de l’inflation en zone euro.

Ainsi, selon l'économiste de la BNP, aucune nouvelle mesure ne devrait être arrêtée à l’issue de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs le 22 octobre.
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