BERLIN, 14 janvier (Reuters) - De hauts responsables du Parti social-démocrate allemand (SPD) ont promis dimanche de tout faire pour améliorer l'accord de gouvernement conclu avec l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel et convaincre ainsi leur base de l'entériner.

Les dirigeants du SPD doivent convaincre les délégués du parti du bien-fondé de la formation d'une nouvelle "grande coalition" avant leur congrès du 21 janvier, où le compromis conclu avec la CDU après 25 heures de discussions exploratoires sera soumis au vote.

Des négociations en vue de constituer le gouvernement ne s'ouvriront que si l'accord est approuvé.

"Les négociations sont une partition différente de celle des discussions exploratoires", a déclaré Manu Dreyer, ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat et vice-présidente du SPD, aux médias du groupe Funke Mediengruppe.

"Nous allons essayer d'obtenir davantage de succès lors de ces négociations", a-t-elle promis.

Selon un sondage publié vendredi, 56% des Allemands sont favorables à l'accord de gouvernement conclu entre la CDU et le SPD mais les militants sociaux-démocrates demeurent traumatisés par la déroute électorale de septembre dernier, la pire pour leur parti depuis 1933.

Samedi, les délégués d'une conférence régionale du SPD ont voté par 52 voix contre 51 contre la poursuite des négociations avec les conservateurs, malgré le plaidoyer de leur ancien dirigeant, Sigmar Gabriel, en faveur de cette "solution de raison".

La base du SPD reproche notamment à sa direction l'absence, dans le texte de compromis de 28 pages conclu avec la CDU, d'une hausse de l'imposition des plus riches ou d'un traitement égal des systèmes de santé public et privé.

"Les discussions exploratoires ont posé des fondations, ni plus, ni moins", assure Thorsten Schäfer-Gümbel, un autre dirigeant du Parti social-démocrate, dans le journal Bild am Sonntag.

"L'accord de coalition doit être plus substantiel pour qu'il soit bien clair que nous allons co-gouverner", ajoute-t-il.

(Paul Carrel; Tangi Salaün pour le service français)