Le Brexit entre dans sa dernière ligne droite. Enfin dans sa dernière ligne droite présumée, puisque l'expression est largement galvaudée depuis que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne n'en finit plus de finir. Avec un peu de chances, l'hallali est proche. A Bruxelles et à Londres, tout le monde a l'air d'avoir mis de l'eau dans son vin, ou d'avoir "mangé de la tarte à la modestie", selon une traduction littérale de l'expression idoine outre-Manche. A l'heure où ces lignes sont écrites, Michel Barnier et Boris Johnson sont peut être en train de mettre le point final à un compromis arrosé de café noir.

La banque Liberum a, à coup sûr, des Remainers et des Brexiters dans sa clientèle. Ou préfère-t-elle parer à toutes les éventualités au regard des nombreux rendez-vous manqués sur le Brexit ? Toujours est-il qu'elle a demandé à ses analystes de plancher sur deux sélections de valeurs, l'une qui serait constituée de valeurs qui bénéficieraient d'un Brexit doux et l'autre composée de titres qui ne pâtiraient pas trop d'un Brexit dur. Vous noterez qu'il y a beaucoup de mid&smallcaps dans les listes, car le courtier en a fait sa spécialité. Ces titres fonctionnent si un accord est trouvé d'ici la date butoir du 31 octobre ou si un nouveau délai est accordé pour le finaliser.

Soft Brexit

Dans la première catégorie, Liberum fait figurer des actions exposées au renforcement de la livre sterling et au marché domestique britannique, répondant à la thématique "croissance britannique bon marché". Les entreprises concernées :

  • réalisent plus de 50% de leurs revenus en GBP
  • affichent une décote de PER à 12 mois d'au moins 10% sur la moyenne des 5 dernières années
  • présentent un ratio dette nette sur Ebitda inférieur à 2
  • anticipent une croissance du BPA de plus de 5%

Et les lauréats sont :

Hard Brexit

Si les espoirs de Brexit ordonné volaient en éclats, il faudrait miser sur des dossiers qui bénéficieraient de la baisse de la livre et à forte exposition internationale, répondant à la thématique "exposition internationale décotée". Les entreprises concernées :

  • affichent plus de 40% de leurs revenus en USD ou en EUR
  • affichent une décote de PER à 12 mois d'au moins 10% sur la moyenne des 5 dernières années
  • présentent un ratio dette nette sur Ebitda inférieur à 2
  • anticipent une croissance du BPA de plus de 5%

Et les lauréats sont :

Les analystes de Jefferies ont aussi donné leurs "chouchous" par secteurs pour l'un ou l'autre des scénarios, sans qu'ils respectent forcément les critères précités.

Si vous manquiez d'idées, voilà donc plusieurs suggestions de dossiers pour profiter de la décote creusée dans certains secteurs depuis le referendum sur la sortie de l'UE.