PARKLAND, Floride, 18 février (Reuters) - Encore sous le choc de la tuerie de Parkland, en Floride, des lycéens américains se mobilisent pour un renforcement des mesures de contrôle des armes à feu, qui sont en vente libre aux Etats-Unis.

Nikolas Cruz, le tireur du lycée Marjory Stoneman Douglas, a tué 17 personnes mercredi dernier à l'aide d'un fusil d'assaut semi-automatique AR-15 acheté légalement.

Une pétition en ligne lancée par Lane Murdock, une élève de 15 ans qui vit à une trentaine de kilomètres de l'école élémentaire Sandy Hook (Connecticut), théâtre du massacre de 20 enfants et six adultes en décembre 2012, a rassemblé plus de 42.000 signatures. Elle appelle les lycéens à déserter les classes le 20 avril prochain et à manifester pour marquer le 19e anniversaire de la tuerie de Columbine.

Les élèves du lycée de Parkland prévoient de leur côté une "marche pour nos vies" à Washington le 24 mars prochain afin d'attirer l'attention sur la sécurité en milieu scolaire et inviter les parlementaires à instaurer une forme de contrôle sur les ventes d'armes à feu.

"Vous savez, nous marchons parce qu'il ne s'agit pas que d'écoles, mais aussi de cinémas, de concerts, de discothèques", a déclaré Alex Wind, un élève, interrogé sur NBC.

Un rassemblement est également annoncé mercredi à Tallahassee, capitale de l'Etat de Floride, pour soutenir une parlementaire démocrate qui cherche à faire voter une loi interdisant la vente d'armes automatiques.

La sénatrice de Floride Linda Stewart représente le comté d'Orange, où 49 personnes ont été tuées dans la discothèque le Pulse en 2016. Elle doit obtenir le soutien d'au moins trois républicains, majoritaires au Parlement de Floride, pour faire passer sa loi. Même si elle ne l'obtient pas, la sénatrice espère organiser un vote, "pour marquer les mémoires".

(Zachary Fagenson, Katanga Johnson Jean-Stéphane Brosse pour le service français)