"En raison de facteurs externes, la dette émergente a subi des pressions, qui ont entraîné une forte volatilité en juin, bien que certaines régions aient mieux résisté que d'autres à la baisse de confiance généralisée. Les incertitudes liées à la Grèce et au budget US persistent. Le progrès en matière d'inflation en Chine, favorisé par le recul des prix de l'énergie, a toutefois allégé les inquiétudes relatives à un affaiblissement de la reprise mondiale", note Pictet & Cie.

"La dette émergente en monnaies locales a continué à souffrir ce mois-ci en raison des craintes persistantes dans l'environnement mondial. Les pressions inflationnistes se relâchent et nous avons observé des baisses surprenantes (Hongrie, Mexique)."

"D'un autre côté, les divergences se maintiennent et la Pologne, de même que Singapour, affichent des taux plus élevés que prévu. Nous avons constaté que certains pays asiatiques avaient adopté une politique monétaire trop accommodante, bien que les banques centrales de Chine et d'Inde aient déployé des efforts considérables pour lutter contre l'inflation. Le Chili s'est engagé sur la même voie, malgré une décélération de son cycle de resserrement à 25 pb ce mois-ci."

"Le marché de l'emploi turc continue à s'améliorer en dépit d'inquiétudes persistantes face au risque de surchauffe de l'économie intérieure. Dans ce contexte, un relèvement des taux d'intérêt par la banque centrale est attendu. Les ventes de détail ont battu un nouveau record en Afrique du Sud. Les matières premières et les monnaies émergentes demeurent sous pression, les principales monnaies ayant toutes sous-performé face au dollar, à l'exception du sol péruvien et du peso colombien."

"Malgré ce contexte, la dette extérieure a évolué de façon positive. Au cours du mois, les primes de risque se sont élargies dans un environnement mondial volatil. Les bons du Trésor ont poursuivi leur embellie, les investisseurs faisant preuve d'une aversion au risque accrue. Sur ce marché, les primes se sont essentiellement élargies dans les pays à bêta élevé tels que le Pakistan, le Belize et la Côte d'Ivoire, tandis que l'Uruguay et l'Egypte dégageaient de forts rendements. La liquidité est restée problématique sur certains marchés et nous continuons à surveiller les flux de près, alors que ceux à destination du dollar ont récemment ralenti."

"A court terme, le contexte de risque reste incertain du fait des craintes de resserrement excessif en Chine et du ralentissement qui a suivi, de la fin du QE2, de l'inflation croissante dans les pays émergents et des incertitudes persistantes quant à l'Europe périphérique. Les marchés tentent toujours de surmonter la volatilité et cherchent à y voir plus clair sur les thèmes évoqués plus haut. Les afflux vers la dette émergente en dollars et en monnaies locales devront être surveillés de près."

"Notre appréciation des perspectives à moyen terme s'éclaircit, les fondamentaux des marchés émergents devant rester robustes. Nous estimons donc que la tendance à une plus forte allocation structurelle en dette émergente se poursuivra."