Le mouvement de reprise constaté hier par la monnaie unique européenne face à ses contreparties américaine et suisse se confirmait ce midi sur le marché des changes. A cette heure, l'euro prenait encore 0,18% contre le dollar à 1,1345, ainsi que 0,19% face au franc suisse, à 1,0470 franc l'euro.

L'euro, qui prend également 0,11% contre le sterling à 0,7523, recule de 0,49% contre le yen à 133,37.

Au sein du Vieux Continent, le nouveau gouvernement grec, qui avait fait tomber l'euro/dollar vers 1,11 lundi, se montre désormais plus rassurant. 'Alexis Tsipras a rassuré les cambistes en annonçant, hier, qu'il souhaitait trouver des 'solutions communes' avec l'Union européenne', résument les analystes d'Aurel BGC ce matin. En outre, Athènes ne dispose pas des marges de manoeuvre financières nécessaires pour financer toutes les promesses de campagne.

En outre, les dernières statistiques américaines suscitent un enthousiasme toujours plus mesuré. Comme le rappelle Saxo Banque, hier, “les statistiques macroéconomiques américaines ont pesé sur le billet vert. Bien que les demandes d'allocations chômage aient baissé, les investisseurs ont été surpris par le chiffre des ventes de logement sur décembre en chute libre à - 3,7% contre 0.5% prévu par le consensus et 0,6% le mois dernier.'

Et maintenant, quid du billet vert ? Chez Société Générale, les cambistes s'interrogent sur la tendance du dollar, qui face à l'euro a pris plus de 15% en six mois.

Résumant les épisodes précédents, les spécialistes estiment que la hausse enregistrée par le billet vert en 2013 et en 2014 tenait à l'anticipation croissante d'un rehaussement des taux directeurs par la Réserve fédérale. En attendant la concrétisation de la hausse des taux courts, administrés, les taux réels à long terme ont donc augmenté, et avec ces derniers l'appétit pour les produits de taux libellés en dollars, et donc le dollar lui-même.

Seulement voilà : 'depuis la fin de l'année 2014, les taux d'intérêts réels américains se sont repliés - et le cours de l'or a rebondi. Les principaux catalyseurs sur les marchés de devises sont maintenant les anticipations de nouveaux assouplissements en Nouvelle-Zélande, en Australie, et au Canada, et l'incertitude quant aux cours auxquels les matières premières pourraient tomber.'

Et Société Générale de conclure : 'il pourrait en découler un rebond de l'euro/dollar ainsi qu'une reprise sensible des devises émergentes', pronostiquent les spécialistes.

Cet après-midi, plusieurs statistiques importantes sont attendues en provenance des Etats-Unis. Il s'agira notamment de la croissance du PIB en rythme annuel sur les trois derniers mois de 2014, attendue à 3%, après 5% au 3e trimestre.

Les opérateurs prendront aussi connaissance cet après-midi des indices PMI de Chicago et de la confiance du consommateur de l'Université du Michigan.


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