L'euro se déprécie par rapport au billet vert ce lundi, à 1,083 dollar contre 1,087 dollar vendredi soir, alors que les discussions dans l'impasse au sujet de la dette grecque demeurent un sujet de préoccupation majeur pour les cambistes.

'L'impatience des ministres des Finances de la zone euro s'est à nouveau faite ressentir lors de la réunion vendredi dernier à Riga, en Lettonie', note-t-on chez Saxo Banque, après l'échec de cette réunion de l'Eurogroupe au sujet de la Grèce.

'Plusieurs mastodontes bancaires américains tirent la sonnette d'alarme via des notes dédiées à leurs clients : Wall Street estime qu'un Grexit constitue l'un des sujets d'inquiétude centraux pour les investisseurs américains', souligne un analyste marchés de XTB France.

Ce dernier rappelle les échéances cruciales à venir sur ce dossier, à savoir le 12 mai (date limite de remboursement de plus de 950 millions d'euros au FMI) et le 30 juin (fin du deuxième programme d'aide européen).

L'analyste souligne que sans accord d'ici la fin juin, Athènes sera dans l'incapacité de tenir financièrement jusqu'à l'été où des versements massifs l'attendent. Le pays devra en effet verser plus de sept milliards d'euros à ses créanciers.

'Il est totalement inutile de tenter de prévoir les conséquences d'une absence d'accord : la boîte de Pandore serait alors ouverte. Pour le pire. L'Europe est ici confrontée à l'un de ses plus gros enjeux depuis sa création', conclut-il.

La question grecque domine d'autant mieux les esprits que les prochains grands évènements économiques ne sont prévus que mercredi, avec une première estimation de la croissance américaine et la conclusion de la réunion de politique monétaire de la Fed.

Toujours par rapport à vendredi soir, l'euro-yen recule de 0,1% à 129,2 tandis que le dollar-yen s'apprécie de 0,3% à près de 119,3. L'euro-livre sterling perd 0,2%, à 0,716, tout comme l'euro-franc suisse, à 1,036.

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