La monnaie unique européenne restait étale face à sa contrepartie américaine vendredi midi (- 0,02% à 1,2649 dollar), mais elle s'apprête cependant à terminer la semaine sur une baisse de l'ordre de 1%. En cause : des spéculations sur l'élargissement du spectre des actifs obligataires privés que la BCE vient de commencer à racheter.

L'euro restait également stable ce midi contre les autres devises, yen, sterling ou dollar.

Aurel BGC rappelle les grandes lignes de la séance de la veille : “en début de journée, l'euro était tombé à un plus bas de deux semaines, avant de se redresser suite à la publication des enquêtes PMI qui indique une amélioration de l'activité manufacturière en Allemagne.”*

En effet, et après une longue série de mauvais chiffres, celui-ci était enfin positif pour l'économie du Vieux Continent. Même s'il est bien trop tôt pour parler de retournement.

Mais l'attention des cambistes se porte essentiellement sur la politique monétaire. La semaine prochaine, le comité de politique monétaire de la Fed qui sera terminera le 29 octobre devrait, de l'avis général, sonner le glas des rachats d'actifs obligataires que la banque centrale américaine mène, à des degrés divers, depuis le début de la crise financière de 2008/2009.

Or la BCE, elle, a commencé lundi ses propres rachats de produits obligataires, ce qui dégrade la qualité de son bilan et pèse donc, mécaniquement, sur la monnaie dont elle a la charge.

D'ailleurs, selon les analystes de Saxo Banque, “l'euro souffrait toujours des inquiétudes des investisseurs sur la vigueur et la pérennité de la reprise économique en zone euro, qui continue d'alimenter des spéculations sur la nécessité de la mise en place de nouvelles mesures de la Banque centrale européenne pour relancer l'activité dans la région.”

Les dernières rumeurs circulant cette semaine faisaient état de l'élargissement éventuel, début 2015, du spectre des produits obligataires privés rachetés par la BCE, actuellement limité aux plus sûrs d'entre eux. Les obligations d'entreprises étaient notamment citées.

L'actualité statistique est peu chargée ce jour. Ce matin, on a appris que le PIB britannique avait crû de 0,7% entre le deuxième et le troisième trimestre (estimation flash), après +0,9% entre le premier et le deuxième trimestre.

Aux Etats-Unis, les opérateurs prendront par ailleurs connaissance à 16h00 du chiffre des ventes de logements neufs en septembre. Il est cependant hautement improbable que cette donnée pèse sur la tendance.


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