Jeudi midi en Europe, la monnaie unique européenne conservait l'avance prise la veille sur le billet vert américain (+ 1,16% hier soir). A cette heure, l'euro reste inchangé à 1,0703 dollar, tendance qui vaut aussi contre le yen. Tout en perdant 0,34% contre le franc et en grappillant 0,23% face au sterling.

Sur le Vieux continent, la journée d'hier a surtout été marquée par un amoindrissement du risque politique qualifié de populiste, alors que des élections législatives se tenaient aux Pays-Bas. 'Les libéraux du Premier ministre sortant, le pro-européen Mark Rutte, semblent finalement arriver nettement en tête devant la formation de l'eurosceptique Geert Wilders', commente-t-on ce matin chez Aurel BGC.

Comme quoi, souligne State Street, “les enquêtes d'opinion ne sous-estiment pas toujours ou systématiquement le vote populiste comme cela a peut-être été le cas avec le Brexit ou l'élection de Trump'. Les spécialistes ajoutent que “les spreads sur les obligations assimilables du Trésor risquent de se resserrer un peu, les élections aux Pays-Bas, très attendues, faisant figure de test avant les élections en France. Un obstacle a été franchi et l'attention se tourne désormais vers les élections françaises et les craintes liées à la popularité croissante du Front National de Marine Le Pen.”

Pour Commerzbank, le scrutin français à venir n'a rien de comparable : 'du point de vue des marchés financiers, Marine Le Pen reste un facteur de risque. Même si cette dernière perdait l'élection présidentielle en France, la zone euro est toujours susceptible de déstabilisation, étant donné la divergence des politiques économiques de ses membres'.

Hier soir, la banque centrale américaine a donné un “tour de vis” très attendu : 'la réunion de la Fed n'a pas réservé d'importantes surprises pour le marché qui a plutôt bien accueilli la hausse de 25 points de base du taux directeur (passant au plus haut de 0,75% à 1%). Cette décision fut particulièrement consensuelle puisque neuf membres du FOMC ont voté pour et seulement un contre (Bullard)”, commentent les analystes de Saxo Banque.

Et les spécialistes d'ajouter qu'à ce stade, deux hausses de taux sont anticipées d'ici la fin de l'année, puis trois en 2018, la Fed ayant aussi relevé ses prévisions de croissance. Quand en 2017 ? “Lors des réunions de septembre et de décembre”, pronostique la banque canadienne Desjardins. “La mise en place des promesses budgétaires et fiscales de Donald Trump ainsi que des événements politiques en Europe pourraient cependant changer la donne”, nuancent toutefois les analystes.

Dans l'après-midi aux Etats-Unis, le marché prendra connaissance des inscriptions hebdomadaires au chômage, des mises en chantier et des permis de construire pour février ainsi que de l'indice 'Philly Fed' au titre de celui en cours. Dans l'immédiat, l'inflation a été mesurée à +2% le mois dernier dans l'Eurozone.

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