Mardi midi sur le marché des devises, la monnaie unique européenne poursuivait le repli amorcé hier (- 0,85%) en reculant de nouveau de 0,20% contre la devise américaine, à 1,1823 dollar. Une tendance similaire vaut également contre le yen et le sterling, même si l'euro grappille 0,12% contre le franc suisse, à 1,1471.

La devise de l'Eurozone continue de souffrir du résultat des élections législatives allemandes : si Angela Merkel a remporté la victoire et pourrait donc se qualifier pour un 4e mandat de chancelière, le score de son parti, la CDU/CSU, a diminué. Ce qui va contraindre le parti chrétien-démocrate à former une alliance non plus avec le SPD, passé dans l'opposition, mais avec les Verts et les libéraux du FDP.

'Angela Merkel risque de perdre en influence et la dynamique de plus grande intégration de la zone euro pourrait alors perdre de sa force', commentent La Banque Postale (LBP) AM.

'Emmanuel Macron peut-il, non pas se substituer à la chancelière en termes de leadership dans les affaires européennes, mais assurer qu'à la tête de l'Europe la volonté de changement reste en place et qu'à ce titre refonder la zone euro reste possible ?', s'interrogent les spécialistes. 'On aura un début de réponse, non pas aujourd'hui avec le discours du président français sur la relance de l'Union, mais en fin de semaine, lorsqu'il en discutera avec ses homologues en Estonie lors d'un sommet européen', termine LBP AM.

Notons aussi que l'indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne a (légèrement) reculé, en septembre, pour le deuxième mois d'affilée, a-t-on appris hier, après il est vrai avoir atteint une record en juillet.

'Le dollar profitait d'un regain d'anticipations de hausse des taux directeurs américains après les propos de plusieurs membres du FOMC', souligne par ailleurs Aurel BGC à propos de la séance de la veille. En effet, selon l'indicateur FedWatch du CME, la probabilité de voir la Fed relever ses taux lors du FOMC de décembre est très largement majoritaire.

Autre élément pouvant jouer en faveur du dollar américain, l'une des devises jouant le rôle de refuge : les propos toujours plus vifs entre le président américain et l'Etat de Corée du Nord, dont le ministre des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, qualifié de 'déclaration de guerre' les dernières sorties de Donald Trump, et a proféré des menaces contre les bombardiers américains. Même si les opérateurs de marché estiment qu'il s'agit plutôt d'une 'guerre des mots' que de quelque chose de plus sérieux.

Parmi les statistiques américaines de l'après-midi, les cambistes seront notamment attentifs à l'indice de confiance du consommateur mesuré par le Conference Board pour septembre, attendu en légère baisse à 120 contre 122,9. Ou encore à l'indice d'activité manufacturière de la Fed de Richmond pour ce même mois, attendu à 13 contre 14.

EG


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