Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne était toujours en berne face à sa contrepartie américaine. Après - 0,24% la veille, l'euro recule encore de 0,40% à 1,2298 dollar. Quoi que moins prononcés, de légers reculs sont également à déplorer contre le yen, le sterling et le franc suisse.

'Le dollar s'est apprécié (hier) face à la devise européenne, soutenu par la publication de l'enquête de la Fed de Philadelphie et des inscriptions au chômage. Ces publications ont renforcé les anticipations de hausses des taux directeurs américains cette année, permettant au taux à deux ans américain de revenir sur des plus hauts de neuf ans', commente un analyste parisien.

Ce midi, le 'deux ans' américain tangente les 2,43%, alors qu'il avait commencé l'année sous 1,90%. Le 'dix ans' dépasse de son côté les 2,91%, contre 2,40% fin 2016. Un point attrayant, aux yeux des investisseurs, pour les actifs financiers en dollar, ce qui fait mécaniquement monter la devise dans laquelle ces derniers sont libellés.

Notons que le prochain FOMC de la Fed se réunira début mai, mais c'est lors de la réunion du 13 juin que le consensus table quasi-unanimement sur un nouveau 'tour de vis'. 'La probabilité que la Fed opère quatre hausses de taux sur l'année 2018 a atteint un nouveau plus haut selon Bloomberg, à plus de 30%', ajoutent les analystes de Saxo Banque.

Du côté de la Banque d'Angleterre, la livre reste sous pression alors que le gouverneur de l'établissement, Mark Carney, s'est montré modéré sur les hausses de taux à venir. Le principal taux directeur devrait être relevé, selon le consensus, de 0,50 à 0,75% en mai.

Enfin, la BCE réunira son comité de politique monétaire la semaine prochaine, mais le durcissement n'est pas pour tout de suite. UBS anticipe deux 'tours de vis' sur les taux courts, mais en 2019.

EG


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