Mercredi midi sur le marché des devises, la monnaie unique européenne restait stable face à la plupart de ses grandes contreparties, à commencer par le billet vert américain (- 0,03% à 1,2368 dollar). L'euro gagnait en revanche 0,68% contre la livre à 0,8716 sterling alors que l'inflation semble décélérer plus rapidement outre Manche.

Les spécialistes parisiens de la Banque Postale (LBP) AM relèvent ce matin que le Fonds monétaire international (FMI) a, en dépit des menaces de ralentissement du cycle économique, relevé ses prévisions de croissance mondiale pour 2018 (de + 3,3 à + 3,4%). Ce qui vaut pour la zone euro (de 2,2 à 2,4%, pour un consensus à 2,3%) ainsi que les Etats-Unis (de 2,7 à 2,9%, pour un consensus à 2,8%).

Cependant, LBP AM ajoute que 'les risques sont 'clairement à la baisse', la guerre commerciale étant évidemment le risque majeur. Le FMI attend aussi un ralentissement progressif à cause de la normalisation des politiques monétaires.' Ce qui fait notamment écho, en Europe, à l'indice d'activité allemand ZEW décevant (au plus bas depuis novembre 2012) publié hier.

Les cambistes auront probablement retenu, sur l'agenda statistique de la matinée, une certaine décrue des chiffres de l'inflation sur le Vieux Continent, agrégat dont l'accélération était depuis le début d'année un sujet récurrent d'inquiétude, notamment pour les politiques des banques centrales.

Au Royaume-Uni, l'indice des prix à la consommation du mois de mars est ressorti à 2,5% sur un an, alors qu'il était attendu, comme le mois précédent, à 2,7%.

Idem dans la zone euro, où cet indicateur de la hausse des prix a été révisé pour ce même mois à 1,3%, contre 1,4% précédemment, taux qui était également anticipé par la communauté financière.

Dans la soirée, la Fed publiera son recueil conjoncturel, le Beige Book. Notons que le conseil des gouverneurs de la BCE se réunira dans huit jours, le jeudi 26 avril prochain.

'La BCE devrait rester à court terme sur 'pilote automatique', à l'instar de la Fed', commentent ce matin les spécialistes de Saxo Banque. 'En outre, on observe de plus en plus dans les salles de marché une inversion des préoccupations. Pendant longtemps, la question de l'inflation a provoqué des sueurs froides mais, au regard de l'évolution de certaines données en zone euro, c'est la problématique de la croissance qui commence à ressurgir rapidement', ajoutent ils.

EG



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