Devises : nouvelle hausse de la monnaie unique
En revanche, l'euro se tasse ce midi - avec mesure - de l'ordre de 0,10% à 0,20% contre le sterling, le franc suisse et le yen.
Comment expliquer ce regain de hausse de l'euro ? Pas vraiment par les statistiques européennes de la matinée : si en France, le taux de chômage est passé, au 4e trimestre 2017, sous la barre des 9% à 8,9%, on a aussi appris que l'excédent commercial de la zone euro de décembre, à 25,4 milliards de dollars, avait manqué les attentes (30,2 milliards).
Il faut plutôt remonter aux statistiques américaines de la veille pour trouver l'origine de la tendance : on a ainsi appris hier que l'indice des prix à la consommation (le CPI) de janvier était ressorti, aux Etats-Unis, à 2,1%, comme en décembre, alors qu'il était attendu plutôt à 1,9%. En clair, la hausse des prix reste d'actualité, quoique sans accélérer sensiblement.
Soit, mais au même moment, il était révélé que les ventes au détail du mois de janvier, qui étaient attendues en hausse de 0,2% par rapport à décembre, ont finalement baissé de 0,3%, après + 0,4% précédemment. De ce fait, l'indicateur avancé GDPNow de la Fed d'Atlanta, qui présage de la croissance du PIB américain pour le 1er trimestre, est revenu de 4% à 3,2%. De quoi pénaliser le billet vert.
Quid, dans ce contexte, de la future politique monétaire de la Fed, dont Jerome Powell a pris la présidence du début du mois en remplacement de Janet Yellen ? La probabilité de voir les taux courts américains relevés d'un quart de point, à 1,50-1,75%, lors du FOMC qui se terminera le 21 mars est toujours très largement anticipée - à hauteur d'une probabilité supérieure à 80%, selon l'indicateur FedWatch du CME. Mais par la suite, les perspectives sont rendues plus flou par l'orientation des ventes au détail.
EG
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