Mardi midi sur le marché des devises, la monnaie unique européenne s'offrait, de concert avec les actions, un rebond 'post-Brexit' contre ses grandes contreparties européennes. A cette heure, l'euro reprend ainsi 0,62% contre la devise américaine, à 1,1088 dollar, ainsi que 1% face au yen à 113,45 et 0,68% contre le sterling, à 1,0849 franc. L'euro se tasse à l'inverse de 0,24% face au sterling, à 0,8319.

Les conséquences du “Brexit” se font toujours sentir : hier soir, l'agence de notation-crédit Standard & Poor's a - à son tour - dégradé son appréciation de la dette à long terme du Royaume-Uni de 'AAA' à 'AA', avec maintien d'une perspective négative pouvant présager d'un nouvel abaissement.

Mais les opérateurs retiennent surtout l'action des établissements émetteurs : “suite aux promesses des banques centrales européenne et anglaise de stabiliser les conséquences boursières du Brexit, c'est au tour de leur homologue japonaise de faire parler d'elle”, relève ce matin XTB France. “Nous sommes donc confrontés à un cocktail monétaire dédié (vainement ?) à rassurer les investisseurs”, ajoutent les spécialistes, ce qui peut soutenir les marchés.

Chez Société Générale, les cambistes invitent cependant à la retenue : 'certes, le sterling peut rebondir, éventuellement jusqu'à 1,35 dollar la livre. Mais le Royaume-Uni n'a toujours ni gouvernement, ni stratégie pour l'avenir', insistent les spécialistes.

L'euro/dollar, toujours d'après les spécialistes, pourrait remonter jusqu'à 1,12 dollar, voire 1,14 dollar. 'Les implications macroéconomiques négatives du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) sont désormais bien comprises', note SG.

On pourrait penser que si des emplois quittent le Royaume-Uni après le Brexit, ils se retrouveront dans d'autres pays de l'UE. Société Générale estime à l'inverse que cela ne compensera pas : le départ d'un important pays membre est une mauvaise nouvelle pour toute l'Europe, insistent les analystes.

Problème : on peut en dire autant pour le dollar car il est difficile de trouver des arguments poussant la Fed à relever ses taux dès cet été. Et ce même si le statut de valeur refuge du dollar le tire vers le haut à court terme.

Sur l'agenda statistique américain, les cambistes guetteront tout à l'heure la troisième estimation de la croissance du PIB américain au titre du 1er trimestre, puis de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board.

A ne manquer manquer un peu plus tard : “David Cameron doit participer au dîner des dirigeants de l'Union européenne, ce soir à Bruxelles. Probablement son dernier rendez-vous de cette nature compte-tenu de l'issue du référendum de jeudi. Un véritable bras de fer est en train de se jouer”, termine XTB France.

EG


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