La monnaie unique européenne ne savait plus à quel saint se vouer ce midi sur le marché de changes. A cette heure, si l'euro se tasse de 0,28% à 1,0681 dollar et de 0,18% face au franc suisse, à 1,0711, il prend 0,45% face au sterling (à 0,8676) et 0,31% contre le yen à 121,10.

Avant l'investiture de Donald Trump vendredi, l'intervention de la cheffe du gouvernement du Royaume-Uni a retenu l'essentiel de l'attention des cambistes. 'Theresa May, dans son discours de Lancaster House, a enfin donné une ébauche de sa vision du Brexit', commentent les analystes d'Aurel BGC, c'est-à-dire 'une sortie sans ambiguïté de l'UE.'

S'agira-t-il d'un 'hard Brexit' de nature à pénaliser durablement la livre ? Les économistes de Berenberg semblent le penser, tirant les conséquences de la moindre mobilité des capitaux, des personnes et des biens et services qui s'annonce : ils ont abaissé leur estimation de la croissance potentielle du PIB britannique de 2,2% l'an avant le référendum à 1,8%.

Mais Aurel BGC invite à ne pas céder au pessimisme noir : Th. May 'veut négocier des accords de libre-échange avec l'UE. Le Royaume-Uni ne compte pas s'inspirer des relations qui existent pas exemple entre la Suisse et l'UE ou la Norvège ou l'UE. Néanmoins, l'objectif est de parvenir à une sortie par étapes, de manière à limiter au maximum les perturbations. En outre, le Parlement aura son mot à dire sur le deal négocié entre Londres et l'UE. D'où la hausse du sterling.'

Sur l'agenda américain de l'après-midi, on guettera notamment l'inflation et la production industrielle de décembre. Sans oublier plusieurs interventions de membres de la Fed, dont la présidente Janet Yellen discourrera sur la politique monétaire depuis San Francisco. Et, ce soir, le recueil conjoncturel (le fameux 'livre beige') de la banque centrale américaine.

EG




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