Dans son point de vue intitulé "Les investisseurs face au défi du rendement", Christian Jimenez, président de Diamant Bleu Gestion, assure que les investisseurs doivent intégrer "de nouveaux référentiels" et réaliser de nouveaux arbitrages. D'abord, dans un contexte de taux bas, le gérant conseille de redéfinir son objectif de performance : "3 à 4% de valorisation annuelle pour un portefeuille équilibré est aujourd'hui un objectif plus réaliste que les 5 à 10% communément visés il y a quelques années."

"Pour les investisseurs institutionnels qui sont tenus, par la réglementation prudentielle, de détenir une part majoritaire d'obligations souveraines dans leur allocation, ce nouvel objectif nécessite de piloter quelques poches d'actifs, de diversification, capables de compenser la faiblesse du rendement des emprunts d'Etat (l'OAT à dix ans française rapporte 0,5%) pour pouvoir atteindre in fine un rendement global de 3 à 4%", précise Christian Jimenez.

Pour parvenir à cet objectif de performance, le gérant estime que les investisseurs peuvent miser sur les marchés actions comme obligataires qui vont continuer à progresser. Côté obligations, le président de Diamant Bleu Gestion déconseille de "céder à la tentation de prises de profit sur les titres souscrits il y a quelques trimestres ou quelques années." En effet, l'assouplissement quantitatif de la BCE va "continuer à entretenir la convergence des taux souverains" et devrait inciter les détenteurs d'obligations "à se contenter du rendement qui leur est assuré plutôt que de sortir de l'obligataire pour se reporter sur des placements d'attente."

Du côté des actions, le gérant conseille "d'augmenter la poche allouée aux actions (ou d'initier l'exposition si ce n'était pas déjà le cas)", pour profiter de la poursuite de la hausse des cours. "En bourse, l'année 2015 pourrait bien être l'année du siècle ! Après +20% en trois mois pour l'EuroStoxx50, il n'est pas ahurissant d'imaginer l'indice afficher une performance annuelle de +40%, à l'image des résultats obtenus par l'indice S&P 500 ces dernières années aux Etats-Unis, dans un environnement d'amorçage de la reprise économique comparable", anticipe Christian Jimenez qui prévient tout de même que des phases de correction pourraient intervenir.